« Solar Impulse 2 » dévoilé : un géant technologique pour faire le tour du monde
Les promoteurs du projet Solar Impulse ont dévoilé mercredi à Payerne (Ouest de la Suisse) un nouveau prototype de l’avion solaire à la pointe de la technologie, censé ouvrir la voie dès mars 2015 au premier tour du monde à l’énergie solaire.
"Il a fallu douze ans de calculs, de simulations, de construction et de tests pour arriver à la présentation de Solar Impulse 2, l’avion le plus révolutionnaire d’aujourd’hui", souligne l’équipe de Solar Impulse dans un communiqué.
Avec les huit records du monde de Solar Impulse 1, dont la première traversée intercontinentale vers le Maroc, "nous avons montré que les technologies propres et les énergies renouvelables permettent d’accomplir l’impossible", s’est réjoui à cette occasion Bertrand Piccard, initiateur du projet.
"Il s’agit maintenant d’aller encore plus loin", a relevé M. Borschberg, co-fondateur de Solar Impulse, indiquant que l’appareil aura une autonomie quasi-perpétuelle et qu’"il convient désormais de rendre le pilote aussi durable que son avion". "C’est pourquoi le tour du monde sera une aventure humaine autant que technologique", a-t-il affirmé.
Pour réaliser le tour du monde, le nouveau prototype devra accomplir ce qu’aucun avion n’a réussi avant lui : voler sans carburant avec un seul pilote à bord jusqu’à cinq jours et cinq nuits d’affilée pour traverser les océans.
Le monoplace solaire possède une envergure gigantesque de 72 mètres pour un poids de seulement 2.300 kg, lui permettant d’avoir des performances aérodynamiques et un rendement énergétique supérieurs à tout ce qui s’est fait jusqu’ici. "Il est équipé d’un cockpit de 3,8 m3 dont chaque détail a été pensé pour permettre au pilote d’y vivre une semaine", selon le communiqué,
L’aventure du premier tour du monde en avion solaire devrait débuter en mars 2015 depuis la région du Golfe arabe. Solar Impulse va ainsi traverser successivement la Mer d’Arabie, l’Inde, la Chine, l’Océan Pacifique, les Etats-Unis, l’Océan Atlantique, l’Europe du Sud ou l’Afrique du Nord, pour achever son long voyage en rejoignant son point de départ.