Le secrétaire d’Etat John Kerry avait, de façon très inhabituelle mardi, montré du doigt Israël pour avoir entravé le dialogue avec les Palestiniens, lequel se poursuit toutefois cahin-caha.
Israël a réagi mercredi en commençant à prendre des sanctions contre les Palestiniens. Les ministres du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont reçu instruction de limiter les contacts avec leurs homologues palestiniens, sauf en matière de sécurité et de négociations, selon une source gouvernementale israélienne.
Le département d’Etat a qualifié cette décision de "fâcheuse".
"Nous pensons que la coopération entre Israël et l’Autorité palestinienne a été bénéfique aux deux parties", a déploré la porte-parole Jennifer Psaki. "Nous continuons d’exhorter les deux camps à prendre des mesures qui contribuent à créer un climat propice à la paix", a-t-elle encore plaidé.
Mme Psaki a également remarqué que les "contacts et réunions entre les négociateurs se poursuivaient" et qu’ils "s’efforçaient de se sortir de l’impasse actuelle".
De fait, une troisième rencontre depuis dimanche entre négociateurs israéliens et palestiniens, sous médiation américaine, est prévue jeudi à Jérusalem.
Simultanément mercredi, M. Kerry recevait son homologue israélien Avigdor Lieberman. "Nous travaillons évidemment dur pour trouver un moyen d’avancer", a assuré le secrétaire d’Etat, répétant que les "deux parties ont dit vouloir aller de l’avant".
Mardi, devant le Sénat américain, John Kerry, visiblement exaspéré, s’en était pris particulièrement à Israël, estimant que le refus de libérer des prisonniers palestiniens comme prévu fin mars et l’annonce de nouveaux logements à Jérusalem-Est avaient précipité le processus de paix dans une impasse.
"+Pouf+, voilà où nous en sommes", avait lancé M. Kerry.