Le Parlement français adopte une loi spéciale pour pallier l’absence de budget 2026
Le Parlement français a adopté, mardi soir, le projet de loi spéciale visant à permettre de continuer de financer les dépenses publiques, avant la reprise des discussions budgétaires en janvier.
Le texte, déposé par le gouvernement après l’échec de la commission mixte paritaire députés-sénateurs de dégager un consensus sur le projet de budget 2026, a été adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Cette loi spéciale, qui reconduit temporairement le budget de 2025, est destinée à permettre la continuité de l’Etat au début de 2026, évitant ainsi une paralysie des services publics à partir du 1er janvier.
Elle autorise le gouvernement à percevoir les impôts existants, pour garantir les ressources de l’État, des collectivités territoriales et des organismes publics.
« Prendre le temps de bâtir un bon budget n’est pas une faiblesse », a déclaré le Premier ministre français, Sébastien Lecornu dans une allocution à cette occasion.
« Il faut donc un budget en janvier et notre déficit doit être réduit à moins de 5% du PIB en 2026. Je reste persuadé que cela est possible, si les calculs politiques sont mis de côté, le Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi », a-t-il poursuivi.
M. Lecornu a énuméré cinq thèmes sur lesquels il entend rechercher un accord avec les différents groupes politiques, à savoir: l’agriculture, les collectivités locales, le logement, les outre-mer et « avenir et jeunesse ».
Le dialogue privilégié engagé par le locataire de Matignon avec les principaux responsables politiques a permis l’adoption la semaine dernière du budget de la Sécurité sociale pour l’année prochaine, qui comprend parmi ses mesures phares, la réduction des arrêts de travail et la suspension de la réforme des retraites.
Les parlementaires français se retrouveront donc en début d’année pour de nouveaux débats sur le projet de loi de finances.

