Sahara : Christopher Ross au Maroc

Le Roi Mohammed VI, qui a reçu jeudi à Tétouan, l’ambassadeur Christopher Ross, Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, a réaffirmé la pleine disposition du Maroc à négocier et à parvenir à une véritable solution politique définitive à ce différend régional, sur la base de la résolution du Conseil de sécurité 1871.

Sahara : Christopher Ross au Maroc
Cette résolution onusienne d’avril 2009 invite les parties à faire preuve de réalisme et d’un esprit de compromis dans des négociations intenses et substantielles.

Le Roi a également rappelé à l’Envoyé personnel que l’Initiative marocaine d’une autonomie du Sahara, dans le cadre de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale du Royaume, répond parfaitement aux paramètres et directives des résolutions du Conseil de Sécurité.
Cette Initiative a été souhaitée par la communauté internationale qui a qualifié les efforts déployés, à cet égard, par le Royaume de sérieux et crédibles.

Le Roi Mohammed VI a précisé à l’ambassadeur Ross que pour le Maroc le mécanisme d’un référendum à options multiples, minoritaire au demeurant dans la pratique des Nations Unies, est définitivement écarté.

La veille de la visite de Christopher Ross au Maghreb, des Sénateurs démocrates et républicains ont appelé, dans une lettre adressée mardi à la Secrétaire d’État Hillary Clinton, à une solution au conflit du Sahara basée sur l’initiative du plan d’autonomie marocain.
Les signataires de cette lettre, au nombre de 54, se sont dits “particulièrement préoccupés par l’augmentation constante de l’instabilité en Afrique du nord, à cause de la multiplication des activités terroristes”.

“L’appui des Etats-Unis, en étroite collaboration avec nos alliés en Europe et dans la région, pourrait stabiliser la situation et inverser ces tendances inquiétantes”, ont-ils estimé.

La lettre rappelle, à ce propos, qu’un rapport, publié le 31 mars 2009 par un panel comprenant l’ancienne Secrétaire d’État Madeleine Albright, l’ancien commandant du grand quartier général des puissances alliées de l’OTAN, le général Wesley Clark et l’ancien ambassadeur Stuart Eizenstat, soutient que “les Etats-Unis doivent oeuvrer diligemment avec leurs partenaires en vue de résoudre le conflit du Sahara”.

Les Sénateurs américains ont, d’autre part, affirmé que les enjeux pour les Etats-Unis et leurs alliés en Afrique du nord sont évidents et que “la résolution de la question du Sahara éliminera le dernier obstacle qui entrave la stabilité de la région”.
L’émissaire de l’ONU se rendra par la suite à Tindouf, Nouakchott et Alger.

Cette visite, la deuxième de Ross dans la région depuis sa succession à Peter Van Walsum, intervient après les pourparlers informels qui avaient réuni, les 10 et 11 février près de New York, les représentants du Maroc et du Polisario.

Ces rencontres informelles, qui devraient préparer un cinquième round de discussions entre les principaux protagonistes dans le conflit du Sahara, et qui s’étaient tenues sous l’égide de l’ONU et en présence de représentants algériens et mauritaniens, s’étaient achevées sans que le Maroc et le Polisario ne parviennent à se mettre d’accord sur la date d’un prochain round, formel celui-là.

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