Rassemblement de solidarité le 10 mai à Paris avec les femmes agressées à Hassi-Messaoud
Un Collectif d’associations et d’ONG appelle à un rassemblement de solidarité, lundi 10 mai à 18 heures, devant l’Ambassade d’Algérie à Paris, «pour exiger que l’Etat algérien, qui sait assurer la sécurité des compagnies pétrolières d’Hassi-Messaoud, assure aussi, par la loi, la sécurité des femmes qui y travaillent, et le droit qu’elles ont à y vivre et gagner leur vie».
Une terreur que ces femmes ont déjà connue le 13 juillet 2001, date à laquelle une horde de 300 hommes armés leur ont fait subir les pires atrocités.
Selon le Collectif, « Cette répétition n’est pas fortuite : c’est parce que les crimes de 2001 n’ont donné lieu qu’à une parodie de justice et sont, de fait, restés impunis que libre cours est donné à la haine contre des femmes qui vivent seules et gagnent leur vie, à la haine contre une indépendance considérée comme illégitime, parce que féminine ».
Malgré les plaintes que ces femmes ont déposées au commissariat de police de leur quartier, aucune suite judiciaire n’a été engagée pour poursuivre les agresseurs, déplore le Collectif pour qui « Les autorités algériennes restent dans le déni : à leurs yeux, il ne s’agirait que d’incidents isolés, de bavures, alors que ces femmes continuent à vivre la terreur au quotidien ».
« Ce déni tend également à occulter les raisons de la présence de ces femmes à Hassi-Messaoud, à savoir le chômage qui les frappe ailleurs sur le territoire algérien et les pousse à venir travailler dans cette région », ajoute-t-on de même source.
Le 13 avril 2010, une quinzaine d’associations algériennes de défense des droits et libertés ont annoncé à Alger la création du « Collectif défense et solidarité » (CDS) avec les femmes à Hassi Messaoud.
Ce collectif se veut “tout d’abord l’expression de notre solidarité à l’égard de ces femmes qui ont été lynchées, battues, volées, violentées à Hassi Messaoud”, a affirmé Chérifa Bouatta, au cours d’une conférence de presse.
Amnesty international (AI) a, pour sa part, appelé l’Algérie à ouvrir de tout urgence une enquête et de traduire en justice les responsables présumés de ces agressions contre des femmes.