La maire UMP du VIIe arrondissement devra également verser 4.000 euros de dommages et intérêts au couple, ainsi que 3.000 euros de frais de justice. Elle devra en outre publier sa condamnation.
Inauguré en mars 2000 sur le Champ-de-Mars, le Mur pour la Paix a été créé par Clara Halter et l’architecte Jean-Michel Wilmotte.Il compte douze panneaux de verre sur lesquels est inscrit le mot «paix» en 32 langues. Selon les époux Halter, la dernière autorisation d’installation du monument, d’une durée de trois ans, remonte à l’été 2010.
Mais, au début de l’année, a regretté le couple le 18 octobre lors d’une audience devant la 17e chambre, la maire UMP du VIIe arrondissement est partie en croisade contre cette construction, faisant de son démontage «un combat politique majeur et essentiel de son mandat électif».
Dans une pétition figurant depuis le 30 mars sur le site de sa mairie, Rachida Dati invitait ses administrés «à se mobiliser pour obtenir le démontage immédiat du Mur pour la Paix», qui «obstrue la perspective classée de l’Ecole militaire à la Tour Eiffel, en violation de la loi».
Rachida Dati allait même plus loin, se disant «choquée par les méthodes et les déclarations mensongères de M. et Mme Halter, en vue d’obtenir la pérennisation de leur création sur le Champ-de-Mars (…), occultant systématiquement le caractère illégal de ce mur».
«C’est curieux comme la paix énerve les gens…», avait témoigné Marek Halter lors de l’audience, ajoutant que son épouse et lui avaient été «profondément blessés» par les propos de Rachida Dati.
Mardi, le tribunal leur a donné raison, considérant que l’ancienne ministre de la Justice s’était bien rendue coupable de diffamation.