La chancelière allemande a campé sur ses positions, résistant aux appels en faveur d’une solution instantanée à la crise quelques heures après les propos tenus par le commissaire européen en charge des Affaires monétaires Olli Rehn qui a tenté de vanter à une Allemagne sceptique l’idée d’"euro-obligations" -que l’exécutif européen qualifie désormais d’"obligations de stabilité".
La veille, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso les avait présentées comme un moyen efficace d’éviter la catastrophe à l’heure d’une hausse des coûts de financement des dettes de plusieurs Etats.
Angela Merkel a répliqué à Bruxelles, estimant qu’il n’était pas particulièrement adapté de relancer cette idée au "beau milieu de la crise, comme s’il s’agissait de la réponse à cette crise". "Sur le long terme, cela ne l’est pas", a-t-elle fait valoir lors d’un discours devant la principale organisation patronale allemande.
La chancelière allemande a également résisté aux pressions croissantes en faveur d’un vaste rachat d’obligations souveraines par la Banque centrale européenne présenté comme un moyen de relâcher la pression sur les taux.
Et a déclaré, au sujet des espoirs d’une solution immédiate à la crise: "Je le dis une nouvelle fois: il n’y en aura aucune".