« On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies », selon Sébastien Lecornu

Moins de 24 heures après avoir présenté son gouvernement, Sébastien Lecornu a présenté sa démission au président de la République, qui l’acceptée. « On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre français démissionnaire s’est exprimé en fin de matinée depuis Matignon et a déclaré que « les conditions ne sont pas remplies » pour accomplir sa tâche.

Le Premier ministre a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, a annoncé l’Elysée lundi 6 octobre en milieu de matinée.

« On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies », a-t-il reconnu lors d’une courte déclaration à la presse depuis Matignon.

Les partis politiques « continuent d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue » et la composition du gouvernement « a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans », « non sans lien avec la future présidentielle », a affirmé le Premier ministre démissionnaire.

Il a regretté que « les formations politiques ont fait mine parfois de ne pas voir le changement, la rupture profonde que représentait le fait de ne pas se servir de l’article 49.3 de la Constitution, c’est à dire que, au fond, il n’y avait plus de prétexte pour une censure préalable ».

M. Lecornu recevra ses ministres éphémères lors d’un déjeuner, à 13 heures.

Le RN appelle à la dissolution de l’Assemblée nationale

« Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l’Assemblée nationale », a déclaré le patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, apprenant la démission de Sébastien Lecornu alors qu’il s’adressait à la presse. « La seule décision sage, c’est d’en revenir aux urnes », a également jugé Marine Le Pen, avant une réunion avec le président du RN.

 La gauche dénonce le « chaos » politique

« Cet éphémère gouvernement n’illustre qu’une chose : le macronisme plonge le pays une fois de plus dans le chaos », a jugé le porte-parole du PS, Arthur Delaporte, après la démission de Sébastien Lecornu. « Le compte à rebours est lancé. Macron doit partir », a de son côté réagi la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot.

Jean-Luc Mélenchon a également appelé à « l’examen immédiat » de la motion de destitution d’Emmanuel Macron, déposée par une centaine de députés de gauche le 9 septembre, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou.

 

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