Reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen et condamné à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé, l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, ne devrait pas échapper à cette peine, à moins d’une grâce présidentielle.
La peine est de cinq ans de prison, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire. Le tribunal a prononcé un mandat de dépôt à effet différé contre l’ancien président de la République.
A l’issue de l’audience, l’ex-chef de l’État (2007-2012), reconnu coupable « d’association de malfaiteurs », d’un délit commis « contre la Nation », a immédiatement annoncé qu’il faisait appel de sa condamnation. Mais ce recours ne lui évitera pas d’aller en prison: il sera convoqué le 13 octobre pour connaître la date de son incarcération.
Nicolas Sarkozy cntinue à clamer son innocence et dénonce une « injustice » et un « scandale », tandis que son avocat, Jean-Michel Darrois, parle, sur franceinfo, d’une « décision politique dans la mesure où les magistrats ont voulu démontrer qu’ils donnaient un coup de balai dans la politique ».
L’ensemble de la classe politique, et même au-delà, a réagi, sa famille politique affichant son soutien, la gauche saluant la condamnation de l’ancien chef de l’État.
« Par son énergie et sa détermination, Nicolas Sarkozy a beaucoup apporté à la France. Il a toujours été un serviteur fidèle de son pays », a déclaré le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui s’exprime en tant que président du parti Les Républicains dans un communiqué.
Il rappelle que l’ancien président est relaxé de trois des quatre chefs d’accusation et qu’il a fait appel de la décision : « Je ne doute pas qu’il saura mettre toute son énergie à se défendre devant la cour d’appel et faire prévaloir son innocence. »
Gérard Larcher, président LR du Sénat a estimé, sur X(Nouvelle fenêtre), qu' »il y a un questionnement grandissant au sein de la société sur l’exécution provisoire d’une condamnation alors que les voies de recours ne sont pas épuisées que je partage ».
Quant au sénateur LR Stéphane Le Rudulier, il a demandé à Emmanuel Macron de grâcier Nicolas Sarkozy(Nouvelle fenêtre).
« Ne soyons pas naïfs, ce qui est attaqué, c’est le pouvoir exécutif, c’est la figure présidentielle. Le pouvoir des juges l’emporte clairement sur le pouvoir politique », dit-il auprès de franceinfo.
