Soudan : la communauté internationale insiste sur un cessez-le-feu et le retrait des militaires du pouvoir
La guerre qui ravage le Soudan depuis avril 2023 continue de provoquer une crise humanitaire majeure, alors que les combats opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR) ne montrent aucun signe d’apaisement durable. Selon les Nations unies et plusieurs organisations internationales, les civils restent les principales victimes d’un conflit marqué par des violences généralisées et répétées.
Les deux camps sont accusés d’avoir commis de graves violations du droit international humanitaire. Des rapports d’ONG et d’enquêtes journalistiques font état de bombardements de zones habitées, utilisation d’armes chimiques et d’obstacles systématiques à l’acheminement de l’aide humanitaire.
Ces accusations concernent à la fois les forces placées sous l’autorité du général Abdel Fattah al-Burhan et les unités des FSR dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, selon Hemetti.
Face à l’aggravation de la situation, la pression diplomatique s’est intensifiée. Les États-Unis et la Grande Bretagne ont annoncé des sanctions ciblées contre les camps des deux dirigeants militaires, les tenant pour responsables de l’escalade du conflit et des atteintes aux droits des civils. Washington a souligné que ces mesures visaient à faire pression sur les parties afin d’obtenir un cessez-le-feu et de relancer un processus politique crédible.
La question du pouvoir demeure au cœur de la crise soudanaise. Après le renversement du gouvernement civil en 2021, la transition politique est restée bloquée, ouvrant la voie à la confrontation armée entre les deux principales forces militaires du pays.
Pour de nombreux acteurs internationaux, l’absence d’autorité civile légitime complique toute perspective de sortie de crise.
Les initiatives de médiation menées par des acteurs régionaux et internationaux se heurtent jusqu’à présent à la poursuite des hostilités sur le terrain. Malgré plusieurs annonces de trêves temporaires, les combats reprennent régulièrement, notamment dans la région du Darfour, où la situation humanitaire est jugée particulièrement préoccupante.
Les appels à un cessez-le-feu immédiat s’accompagnent d’un consensus croissant au sein de la communauté internationale sur la nécessité d’un transfert du pouvoir à une autorité civile.
Cette transition est présentée comme une condition essentielle pour stabiliser le pays, garantir l’accès humanitaire et ouvrir la voie à un processus politique inclusif.
Dans l’attente d’une avancée concrète, le conflit continue de fragiliser un pays déjà confronté à une grave crise économique et sociale, tandis que des millions de Soudanais demeurent déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés dans les États voisins.
