Achraf Fayda dévoile l’ambitieux projet du Maroc à l’horizon 2030 dans le secteur du tourisme (Le Figaro)
Le Maroc souhaite accélérer la dynamique de croissance du nombre des touristes à l’horizon 2030, a affirmé jeudi le directeur général de l’Office national marocain du Tourisme (ONMT), Achraf Fayda, dans une interview au Figaro à l’occasion de sa participation au Salon du tourisme international IFTM Top Resa 2025 à Paris.
« La dynamique de croissance du nombre de visiteurs est à deux chiffres depuis trois ans et nous souhaitons non seulement la maintenir, mais l’accélérer. Pour cela, nous ouvrons un deuxième chapitre pour la période 2026-2030 avec, en point d’orgue, la Coupe du Monde de Football, qui est un catalyseur pour les grands chantiers d’infrastructure avec le TGV, les aéroports, les stades, les hôtels », a indiqué M. Fayda dans une interview au quotidien français, dans laquelle il dévoile l’ambitieux projet du Royaume à l’horizon 2030 notamment dans le secteur du tourisme.
Le Maroc a accueilli en 2024 17,4 millions de visiteurs étrangers, dont 5,8 millions de Français, a-t-il rappelé, précisant que la France est le premier pays émetteur et le Maroc s’affirme comme la première destination étrangère des Français hors Europe.
« En 2024, nous avons accueilli 17,4 millions de visiteurs étrangers, dont 5,8 millions de Français. J’en suis très heureux, la France est le premier pays émetteur et le Maroc s’affirme comme la première destination étrangère des Français hors Europe », a indiqué M. Fayda, soulignant toutefois que ce chiffre comparé avec le nombre de Français qui voyagent à l’étranger pèse «à peine», 9% de ce marché.
« Le potentiel est important vu la proximité de nos pays, et la nature de notre offre, très authentique. L’objectif est d’accueillir 10 millions de Français en 2030, a-t-il dit.
Le patron de l’ONMT a émis le souhait de voir les Français visiter le Maroc plusieurs fois dans leur vie voire plusieurs fois par an. « C’est la raison pour laquelle il faut proposer des expériences très différentes », a-t-il souligné.
« Que nous travaillions avec des tour-opérateurs ou OTA ou pour des circuits privés, la logique est la même : nous visons large. Du désert au surf en passant par l’expérience patrimoniale et culturelle, avec la préoccupation de préserver toujours le caractère authentique qui explique aussi notre succès. La culture et l’identité du Maroc ne sont pas des mises en scène », a-t-il poursuivi..
Et d’ajouter: « Nous intensifions le maillage de connectivités aériennes point à point. Si l’on prend le cas de la France, six zones sont déjà fortement couvertes : Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Bordeaux Toulouse. Nous allons maintenant étendre la couverture géographique en cherchant de petits aéroports, à l’image de la ligne Deauville – Marrakech ».
Rappelant que le Maroc se prépare à accueillir les grands événements sportifs, Achraf Fayda a précisé que rien que pour le football, 12 événements Fifa (la fédération internationale de football, NDLR) se dérouleront d’ici à 2030 en prévision de la Coupe du Monde, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal.
« Nous mettons dès à présent en rodage nos outils, nos infrastructures, l’ensemble des compétences relatives à l’organisation de grands événements. Ce que je vois c’est que nous sommes parfois en avance sur les délais envisagés », a-t-il relevé, estimant que « la Coupe d’Afrique des nations sera la confirmation de la capacité du Maroc à organiser ces grands événements ».
Le plan 2030 de l’Office national des aéroports « va permettre de doubler notre capacité aéroportuaire : de 32 millions actuellement elle augmentera à 70 millions. Le principal aéroport du pays, Casablanca, va peser à lui seul 40 millions dans une logique de hub », s’est-il félicité.
« Notre pays est le seul en Afrique à disposer d’un TGV. L’extension de la ligne Tanger- Casablanca sera prête en 2029 », a encore rappelé M. Fayda, indiquant que la construction de la première ligne avait pris 6 ans.
« Cette extension sera réalisée en 3 ans à peine. Cela donne une idée de la dynamique est à l’œuvre », a note le directeur général de l’ONMT.
