Interrogé par la presse sur la vente annoncée par Vivendi de ses parts (53%) dans Maroc Telecom, M. Ahizoune a confirmé qu’un "processus est en cours".
"Pour l’instant, Vivendi est toujours là. Il a annoncé un processus de revue de ses actifs télécoms, pas seulement Maroc Telecom (…). Pour l’instant, je ne peux rien dire. Je sais que le processus est en cours", a-t-il déclaré.
Il a confirmé l’existence de candidats. "Je me souviens pas d’un candidat sur lequel il y a eu erreur" dans la presse, a-t-il noté.
Le sud-coréen KT a indiqué, fin 2012, avoir déposé une offre préliminaire de rachat de la participation de Vivendi, estimée à 5,5 milliards d’euros. Le géant émirati Etisalat a également fait part de son intérêt.
Quel que soit l’investisseur, Abdeslam Ahizoune a insisté sur la volonté de de poursuivre le développement "en Afrique de l’Ouest", et même au-delà.
"Nous disposons de la plate-forme la plus performante en Afrique, avec des taux de croissance à deux chiffres" voire plus, a fait valoir le PdG de Maroc Telecom, déjà implanté en Mauritanie, au Mali, au Burkina-Faso ainsi qu’au Gabon et qui se dit prêt à "saisir" toute opportunité au Sénégal.
En 2012, Maroc Telecom a connu une baisse de son chiffre d’affaires, à près de 30 millions de dirhams (2,7 M EUR environ), toutefois limitée à 3% grâce aux performances (+17,7%) de ses filiales africaines, a indiqué M. Ahizoune.
"On a eu une concurrence féroce et une forte baisse des prix", a-t-il jugé.
Le résultat net, à 7,5 mds de dirhams, a également baissé "de 7,7% en valeur", a encore indiqué le patron du groupe marocain.
Dans un "contexte exceptionnel", avec notamment un important plan de départs volontaires, "ce sont des résultats qui confortent la stratégie de Maroc Telecom", a-t-il néanmoins estimé.
Il a souligné les investissements à hauteur de plus de 46 mds de dirhams réalisés depuis 10 ans ainsi que la récente signature d’une convention d’investissement pour 2013-15 avec le gouvernement marocain.