Selon Me Said Benhammani, M. Radi avait été entendu plus tôt jeudi par la police judiciaire qui l’a déféré devant le procureur. Celui-ci avait alors décidé de le placer en détention et son procès a débuté dans la foulée en soirée.
Au cours de cette première audience devant le tribunal de première instance de Casablanca, ses avocats ont demandé sa remise en liberté provisoire, ce qui a été rejeté par le tribunal.
La prochaine audience a été fixée au 2 janvier.
M. Radi, 33 ans, est jugé en vertu de l’article 263 du Code pénal, qui punit d’un mois à un an de prison "l’outrage à magistrat", selon Me Said Benhammani.
Selon sa défense, le journaliste est poursuivi pour un tweet publié en avril et fustigeant le verdict d’un magistrat contre des membres du mouvement de contestation sociale d’Al Hoceima.
"Lahcen Talfi, juge de la cour d’appel, bourreau de nos frères, souvenons-nous bien de lui. (…) Ni oubli ni pardon avec ces fonctionnaires sans dignité!", avait écrit M. Radi dans son tweet.
Le journaliste avait déjà été entendu une première fois par la police judiciaire en avril et une enquête avait été ouverte pour ce tweet.
J'ai reçu une convocation, orale puis écrite, de la part de la Brigade nationale de la police judiciaire(BNPJ). Je m'y présenterai demain. J'ignore les raisons de cette nouvelle convocation. Il y a 9 mois, j'avais été convoqué au même service de police pour une histoire de tweet. pic.twitter.com/Fe6l31VNiC
— Omar Radi (@OmarRADI) December 25, 2019