La décision de ne pas reprendre la vente d’alcool dans ces grandes surfaces à l’issue du mois de ramadan a été prise en réponse « aux nombreux revendeurs illégaux », qui s’y approvisionnaient, et « pour mettre fin aux bagarres provoquées par des dizaines de désoeuvrés ivres qui rodent près des trois hypermarchés » concernés, a dit à l’AFP un responsable de Marjane sous couvert d’anonymat, faisant valoir leur proximité avec « des quartiers populaires ».
Cette décision n’a pas été prise sous la pression des islamistes, a souligné ce responsable.
Les hypermarchés de Salé, près de Rabat, ou encore d’Ain Sebaa à Casablanca sont concernés, mais le quotidien économique Les Echos, qui fait état de la mesure dans son édition de mardi, affirme que ce sont au total sept à huit magasins -sur les 29- qui pourraient ne plus vendre d’alcool.
Contactée à plusieurs reprises, la direction du groupe était injoignable mardi. En l’absence de communication officielle, « chacun y va de ses pronostics mais la raison la plus invoquée est que cette décision concerne certains (hypermarchés) situés dans des quartiers sensibles », a également rapporté Les Echos.
Marjane Holding contrôle trois pôles de distribution: Marjane pour les hypermarchés, Acima pour les supermarchés et Electroplanet pour l’électroménager.
Ce groupe fait partie de la Société nationale d’investissement (SNI). Cette dernière a réalisé en 2011 un résultat net consolidé en hausse de près de 50% sur l’exercice précédent à 4,3 milliards de dirhams (390 millions d’euros).