Maroc: le ministre de l’Intérieur reçoit les familles des victimes de l’attentat de Marrakech

Le ministre de l’Intérieur, M. Taieb Cherkaoui a reçu, vendredi à Rabat, les familles des victimes marocaines et françaises de l’attentat perpétré le 28 avril dernier contre le café Argana à Marrakech.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette entrevue, l’ambassadeur de France au Maroc M. Bruno Joubert a remercié les autorités marocaines "pour la sollicitude, l’humanité et la générosité dont elles font preuve à l’égard des familles des victimes françaises et marocaines touchées par cet attentat dramatique".

"Il n’y a pas de contestation contre le Maroc ni de regrets. Toutes les familles sont sensibles à la chaleur de l’accueil et à la générosité marocaines quelle que soit la tragédie qu’elles ont vécue", a affirmé M. Joubert.

Il a également exprimé "sa reconnaissance aux autorités judiciaires marocaines pour la façon dont elles conduisent le procès (des présumés auteurs de l’attentat), la manière dont la police marocaine a fait le nécessaire pour que, si vite et dans des conditions aussi incontestables, soient appréhendés ceux qui ont commis cet attentat ou ceux qui y ont contribué".

Les familles des victimes françaises et marocaines ont exprimé une solidarité entre-elles, a-t-il ajouté.

"Cette espèce d’amitié et de solidarité est la plus belle image des relations liant la France et le Maroc illustrée par la visite, jeudi à Tanger, du président de la république au Maroc à l’invitation de SM le Roi Mohammed VI", a, en substance, souligné M. Joubert.

Pour leur part, des proches des victimes françaises de l’attentat contre le café Argana se sont dits confiants en la justice marocaine "pour châtier ces terroristes qui portent atteinte à nos proches mais aussi au beau pays qu’est le Maroc et au peuple marocain généreux".

Ils ont de même fait part de leur reconnaissance pour la solidarité expriméepar le gouvernement et les Marocains en général avec les familles françaises qui ont perdu des proches dans cet attentat ignoble.

Ils ont aussi émis le souhait que justice soit faite à toutes les victimes de cet attentat parmi lesquelles figuraient beaucoup de Marocains.

De son côté, M. Guillaume Denoix De Saint Marc, directeur général de l’association française des victimes du terrorisme (AFVT) relevant de la fédération internationale des associations des victimes du terrorisme a indiqué qu’une association marocaine des victimes du terrorisme sera prochainement créée afin qu’elle soit l’interlocuteur de l’AFVT au Maroc.

"Nous essayons, à travers les victimes du terrorisme, de reconstruire des ponts, de nous entraider pour réparer ce que le terrorisme fait en propageant la haine et la peur de l’autre", a-t-il dit.

"A l’inverse, nous oeuvrons à favoriser le partage des cultures au-delà des nationalités et des religions, de créer des ponts, renforcer les liens sociaux et de décrédibiliser le fait terroriste", a-t-il souligné.

Pour leur part, les victimes marocaines de l’attentat d’Argana ont exprimé leur confiance que leurs droits seront préservés.

Mme Nejli Fatima, veuve de Ahmed Mounir, décédé dans cet attentat ainsi que son fils Samir Mounir, se sont dits "satisfaits des procédures en cours et du travail mené pour juger les auteurs de cet attentat", affirmant que le jugement qui sera prononcé servira d’enseignement à quiconque voudrait porter atteinte à la sécurité du pays et à la sérénité des citoyens.

Leïlla Beliouaj, épouse de Bouzid Yassine a, quant à elle, exprimé son soulagement et son optimisme quant à l’aboutissement de la procédure judiciaire qui lui rendra justice ainsi qu’à ses deux fillettes.

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