Maroc: L’ADMEA critique vivement la demande d’Alger de « récupérer des terres agricoles »
L’association de défense des Marocains expulsés d’Algérie (AMEA) a vivement critiqué la demande d’Alger de « récupérer des terres agricoles qui appartenaient à des citoyens algériens », estimant qu’il s’agit d’une fuite en avant à laquelle l’Algérie ne cesse de recourir quand il s’agit de régler la question des Marocains victimes d’expulsion arbitraire de son territoire en 1975.
La sortie médiatique d’Alger en même temps que la visite au Maroc de son secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, qui a d’ailleurs suscité la provocation de la société marocaine en soulevant la question d’indemnisation d’Algériens "dépossédés de leur terre", intervient suite à la pression internationale exercée sur l’Algérie, notamment après que le Comité pour la protection des droits des travailleurs migrants, relevant de l’ONU, ait invité ce pays à régler la situation des travailleurs marocains victimes d’expulsion arbitraire, précise l’association.
Le Comité onusien a également appelé à réunir les familles marocaines restées en Algérie, insistant sur le caractère illicite de l’articule 42 de la loi de finances algérienne 2010 qui prévoit l’expropriation des biens des Marocains expulsés d’Algérie, sous prétexte qu’ils ont été abandonnés.
La démarche d’Alger intervient aussi à la suite de la pression qu’exerce l’AMEA qui est entrée en contact avec plusieurs instances internationales et régionales des droits de l’Homme pour inciter l’Algérie à régler ce dossier en suspens depuis plus 35 ans, ajoute-t-on.