"Le déplacement officiel de Manuel Valls au Maroc est révélateur de l’importance qu’accorde la France à sa relation avec le Maroc. Le ministre de l’Intérieur est l’une des personnalités les plus proches du président François Hollande", a confié à Atlasinfo un haut responsable français.
M. Valls aura jeudi des entretiens avec plusieurs ministres, notamment le premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, et le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Saad Eddine El Othmani, avant d’être reçu en audience par le roi Mohammed VI.
Le ministre rencontrera jeudi matin Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, puis son homologue Mohand Laenser, ministre de l’Intérieur, avec qui il participera ensuite à une rencontre avec les élèves de l’Institut Royal de Police et de l’Institut Royal de l’Administration territoriale marocaine.
Selon l’entourage du ministre français, ce déplacement officiel sera l’occasion de souligner la profonde amitié et la relation exceptionnelle liant les deux pays, et de réaffirmer la volonté de la France de renforcer sa coopération avec le Maroc sur tous les plans.
Au cours de cette visite, il sera question, ajoute-t-on de même source, de coopération policière et sécuritaire, et de lutte anti-drogue, un axe important de la coopération France-Maroc.
La police française, en coordination avec son homologue marocaine, avait démantelé vendredi dernier un réseau criminel de trafic de drogue actif entre le Maroc et la France. Cette opération, réalisée dans la banlieue de la capitale française Paris, s’inscrivait dans le cadre des investigations communes entreprises par les services de la sûreté nationale marocaine et la police française dans le cadre d’une opération de livraison de drogue surveillée, menée depuis la mi-juillet.
La questions des visas et les modalités de leur délivrance sera également abordée, précise-t-on, tout comme la lutte contre les flux migratoires et la circulation des personnes.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani, a déclaré hier que le Maroc "refuse de jouer le rôle de gendarme de l’Europe". La raison pour laquelle, le Maroc a décidé de ne pas signer avec l’Union européenne l’accord relatif à la circulation des personnes qui comporte, selon le ministre, des "dispositions que le Maroc juge "inappropriées".
"Le Maroc signera cet accord lorsque les conditions seront convenables", a assuré le ministre, en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers.
En charge des Cultes, Manuel Valls devrait aussi aborder la question de l’organisation de l’islam en France. une importante communauté marocaine, près d’un million, y vit.