Mali: une trentaine de terroristes tués par la Task force TAKUBA et des soldats maliens (armée française)
“De nombreux équipements et composants pour la fabrication d’engins explosifs improvisés ont été saisis”, a ajouté l’armée française dans un communiqué.
“Du 1er au 6 février 2022, une unité de la Task force (TF) TAKUBA, composée du Task group n°1 (TG1) franco-estonien en partenariat de combat avec l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) n°4, a opéré dans le Liptako malien”, explique-t-on, précisant que cette opération avait pour objectif de renforcer la présence des FAMa à l’ouest d’In Délimane, dans une zone de refuge de groupes armés terroristes (GAT).
Elle a permis de repousser les terroristes entre In Delimane et la vallée d’Eranga (Mali), note le communiqué, ajoutant que durant cette mission de harcèlement, différents groupes de terroristes ont été localisés, identifiés et neutralisés par les soldats maliens, appuyés par la Force Barkhane.
Au cours d’une phase d’infiltration le 1er février, ajoute l’état-major, l’ULRI n°4, appuyée par le TG1, a engagé le combat avec un groupe terroriste dans la région d’Inlaglaou, faisant observer que la “très bonne réactivité de l’ULRI n°4 a permis de neutraliser trois terroristes et de saisir du matériel”.
Selon la même source, le 2 février, au cours d’une reconnaissance au sud de la RN20 jusqu’à la frontière malo-nigérienne, l’ULRI n°4 et le TG1 ont découvert trois plots logistiques comprenant de nombreuses ressources : près de 2 000 litres de carburant, du matériel de combat et des vivres ont été saisis.
Ces opérations menées par l’ULRI n°4 et le TG1 ont provoqué l’exfiltration d’une colonne de terroristes à moto vers In Délimane, qui a été détectée, le 3 février, par un drone REAPER engagé en appui de l’opération. L’engagement d’une patrouille de Mirage 2000, en appui des forces maliennes et européennes déployées au sol, a conduit à la mise hors de combat d’une vingtaine de terroristes. La reconnaissance ultérieure de la zone d’engagement, menée par l’ULRI n°4, a permis la destruction d’un véhicule contenant une dizaine de kilogrammes d’explosif ainsi que de l’armement et des motos, relève-t-on.
Le 5 février dans l’après-midi, les soldats maliens manœuvraient à l’approche du village d’Imenas quand ils ont été pris à partie. Leur riposte, appuyée par les opérateurs du TG1, a conduit à la neutralisation de deux terroristes armés sur leur moto.
“Au terme de cette opération, c’est donc près d’une trentaine de terroristes qui a été neutralisée. De nombreux équipements et composants pour la fabrication d’engins explosifs improvisés ont été saisis”, détaille l’état-major.
Cette opération témoigne du “haut niveau de coopération, d’autonomie et de maturité de l’ULRI n°4 ainsi que de l’efficacité du partenariat de combat entre les FAMa et la TF TAKUBA”, conclut-on.
La France est engagée au Sahel aux côtés de ses partenaires régionaux (Mali, Niger, Burkina, Mauritanie et Tchad) à travers la force antijihadiste Barkhane, lancée le 1er août 2014.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé, en juin dernier, un prochain désengagement progressif de la France du Sahel, à travers la transformation de Barkhane en un dispositif resserré, focalisé sur la lutte antiterroriste et l’accompagnement au combat des armées locales, en réduisant les effectifs français dans la région d’ici 2023 à 2500-3000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd’hui.
La transformation de l’opération Barkhane verra ainsi la Task Force Takuba devenir un des piliers de la lutte menée par la France et ses partenaires européens contre les groupes armés terroristes au Sahel.