Malaisie: la condamnation pour corruption de l’ex-Premier ministre Najib Razak confirmée en appel
« Nous rejetons l’appel du demandeur », a déclaré le juge Abdul Karim Abdul Jalil devant la cour d’appel de Putrajaya, la capitale administrative du pays.
« Nous confirmons la condamnation de la Haute Cour sur l’ensemble des 7 chefs d’accusation », a-t-il ajouté.
L’ex-dirigeant de 68 ans a été reconnu coupable de tous les chefs d’accusation l’an dernier au cours du premier des multiples procès en cours pour le pillage du fonds souverain 1Malaysia Development Berhad (1MDB), censé contribuer au développement économique de la Malaisie.
Najib Razak et ses proches sont accusés d’avoir détourné des milliards de dollars de ce fonds pour financer des dépenses personnelles allant de biens immobiliers, à des articles de luxe et ou des œuvres d’art.
Le premier procès portait sur le détournement de 42 millions de ringgits (9,9 millions de dollars) d’une entité de 1MDB vers les comptes bancaires de Najib Razak. Une somme minime par rapport aux vastes détournements dont il est soupçonné d’être responsable.
Le juge a qualifié les actes du dirigeant de « honte nationale » et a souligné qu’il « avait connaissance » de la somme transférée sur son compte qu’il s’était appropriée. Mais il a accepté que l’ex-dirigeant reste en liberté sous caution, en attendant l’issue d’un dernier recours devant la plus haute cour de Malaisie.
L’ex-Premier ministre, qui a suivi l’audience en ligne après qu’un membre de son équipe d’avocats a été testé positif à la Covid-19, s’est déclaré « déçu » par le verdict.
Il a constamment nié toutes les accusations contre lui et le dernier recours sur cette affaire ne devrait pas être tranché avant plusieurs mois.