Les pays du pacifique ont toute leur place dans la COP22 (Hakima El Haite)

Les pays du pacifique ont toute leur place dans la COP22, qui se tiendra à Marrakech en novembre prochain, et ce dans le cadre d’une responsabilité sociale pour lutter contre le changement climatique, a affirmé, vendredi à Dakhla, la ministre chargée de l’Environnement, Hakima El Haite.

L’une des priorités du Royaume du Maroc est de permettre aux pays les plus vulnérables sur le plan climatique, de bénéficier, avant 2020, de l’aide financière nécessaire pour faire face aux défis que posent ces changements climatiques, a indiqué Mme El Haite lors de la réunion de suivi du Forum Maroc et Iles du Pacifique, tenue en marge des travaux de la 27e session du Forum Crans Montana.

A cet égard, Mme El Haite, qui a présidé cette réunion, a déploré que 62 milliards de dollars soient dépensés sur le climat, sans qu’il y ait pour autant des résultats concrets, tout en soulignant la nécessité d’asseoir une bonne gouvernance des financements climat lors de la COP 22.

Dans le même sillage, elle a exposé les initiatives entreprises par le Maroc en la matière, dont la création de plusieurs institutions d’énergies renouvelables, ainsi que l’accréditation par le Fonds vert pour le climat pour accompagner les projets des pays du Sud.

Par ailleurs, elle a fait savoir que cette réunion de suivi ne porte pas seulement sur l’agenda climatique, mais a pour objectif d’examiner plusieurs pistes de coopération, dont l’éducation et le tourisme entre le Maroc et les Etats insulaires du Pacifique.

En dépit de la grande distance géographique qui sépare le Maroc des îles pacifiques, ils partagent des valeurs communes qui leur permettent de consolider leurs relations, a indiqué, pour sa part, Karim Medrek, directeur de la diplomatie publique et des acteurs non-étatiques au ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

Il a rappelé, à cet égard, que le Maroc et la région du Pacifique ont une aspiration commune au développement et au progrès, ainsi qu’une volonté partagée de préserver leurs traditions et cultures.

D’ailleurs, la vision du Maroc, en faveur d’une coopération Sud-Sud solidaire et agissante, anime cet engagement visant le renforcement de la coopération avec les Etats du Pacifique, a indiqué M. Medrek.

De son côté, le secrétaire général du Forum de Développement des Iles du Pacifique, François Martel, a affirmé que les pays du pacifique n’ont pas attendu que le monde vienne à leur rescousse, mais qu’ils ont bien au contraire pris les mesures nécessaires pour remédier au changement climatique.

Il a averti du danger qui émane du changement climatique et qui entrave le développement des îles du pacifique, mettant l’accent sur la nécessité de poursuivre les négociations de certaines clauses de l’Accord de Paris, dont celles relatives aux pertes et dommages.

Les ministres des îles du pacifique ont appelé, de leur côté, à prendre le changement climatique au sérieux, de s’engager dans la mise en oeuvre de l’Accord de Paris afin de protéger les peuples du Pacifique de toute catastrophe et de répondre à leur attentes en matière de développement économique et social.

Les intervenants ont été unanimes, par ailleurs, à rendre hommage au Royaume du Maroc, pour les efforts consentis dans la défense des intérêts des pays du Sud et pour le développement des îles du Pacifique.

Le Forum de Crans Montana, qui se tient sous le thème "L’Afrique et la coopération Sud-Sud: une meilleure gouvernance pour un développement économique et social durable", réunit plus d’un millier de participants, dont 850 personnalités étrangères venant de 131 pays et de 27 organisations régionales et internationales

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