"Il est totalement faux de dire que Jorge Bergoglio a livré ces prêtres. Nous nous sommes penchés sur la question, nous avons entendu ces allégations, nous avons passé en revue les faits et nous avons estimé qu’il n’avait rien fait dans cette affaire qui soit répréhensible juridiquement. Dans le cas contraire, nous aurions engagé des poursuites", a déclaré le juge German Castelli au quotidien La Nacion de samedi.
"Il ne peut pas y avoir de discussion à ce sujet (parce qu’il y a eu) une décision de justice" innocentant l’ancien archevêque de Buenos Aires, a souligné le magistrat.
Le juge Castelli siégeait avec Daniel Obligado et Ricardo Farias au tribunal qui a rendu son jugement en décembre 2011 sur l’arrestation en 1976 des jésuites Orlando Yorio et Francisco Jalics. Ceux-ci avaient été soumis à la torture avant d’être libérés cinq mois plus tard, alors que Jorge Bergoglio dirigeait l’ordre des jésuites en Argentine.
Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, lui-même jésuite, a dénoncé vendredi une "campagne" menée par une "publication parfois calomnieuse et diffamatrice", en une allusion au quotidien argentin Pagina12 qui a publié des articles mettant en cause le rô le de Jorge Bergoglio pendant la dictature militaire.