Le Sénat français demande la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh

Le Sénat a demandé au gouvernement français, dans un texte voté mercredi, « la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh », ou Nagorny Karabakh, région séparatiste d’Azerbaïdjan à majorité arménienne secouée par un conflit meurtrier cet automne.

Le projet de résolution, qui n’a pas de valeur contraignante, a été voté par 305 voix pour, une seule contre et 30 abstentions au Sénat français, dominée par l’opposition de droite.

L’Azerbaïdjan et l’Arménie s’accusent mutuellement de crimes de guerre durant les six semaines de combats meurtriers qui les ont opposé de fin septembre à début novembre pour le contrôle du Nagorny Karabakh.

Le texte voté au Sénat français « condamne l’agression militaire de l’Azerbaïdjan, menée avec l’appui des autorités turques et de mercenaires étrangers et demande le retrait immédiat » de leurs forces armées des territoires pris depuis le 27 septembre dans la région du Haut-Karabakh.

Il « invite le gouvernement (français) à reconnaître la République du Haut-Karabakh » et à « mettre tout en oeuvre pour que des discussions en vue d’un règlement négocié et durable du conflit, assurant le rétablissement des frontières définies en 1994 (…) puissent reprendre sans délai dans le cadre du Groupe de Minsk ».

Il lui demande de défendre « la mise en oeuvre immédiate de la protection des populations par le déploiement d’une force d’interposition internationale » et d' »apporter une aide humanitaire massive aux populations civiles ».

Le texte invite encore le gouvernement français « à demander la conduite d’une enquête internationale sur les crimes de guerre commis au Haut-Karabakh » et « à tirer toutes les conséquences diplomatiques du rôle joué par les autorités turques ».

Bruno Retailleau, chef des sénateurs Les Républicains (opposition de droite), a fustigé « la participation décisive et massive de la Turquie de M. Erdogan, au nom d’une politique nationale islamiste ».

Le président français Emmanuel Macron a redit samedi son souhait d’une « supervision internationale » de l’accord signé le 10 novembre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, parrainé par la Russie.

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