Pour Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national à la sécurité, le ministre est dans la «manipulation» quand «il affirme qu’il y a aujourd’hui plus de policiers et de gendarmes que lorsque la gauche était au pouvoir», en avançant le chiffre de «145.100 policiers contre 143.258 policiers en 2001».
«Brice Hortefeux ment et il le sait. Le chiffre qu’il avance est celui du "plafond d’emploi", parfaitement virtuel. En réalité, les personnels dits actifs, hors adjoints de sécurité, sont 117.925, soit exactement 10.891 de moins qu’en 2002 !», écrit-il dans un communiqué.
«Enfermement dogmatique»
Pour le PS, Brice Hortefeux est par ailleurs dans le «déni de réalité quand il évoque "les résultats particulièrement positifs" que sa politique entraînerait», alors que «les atteintes volontaires à l’intégrité physique (…) ont fait un bond de 18% en trois ans».
Jean-Charles Urvoas l’accuse enfin d’«enfermement dogmatique quand il répète que "la première des préventions, c’est la certitude de la sanction"» alors que «depuis trois ans, faute de moyens, 53.000 peines de prison pourtant prononcées par les tribunaux ne sont toujours pas exécutées».
«J’invite donc le ministre à regarder la réalité en face et à corriger sa politique qui ne fait qu’accumuler les échecs, en demandant et en obtenant des financements pour renforcer les effectifs et les moyens de la police et de la gendarmerie», conclut le PS.
(Source AFP)