"La résolution du Parlement européen est précipitée et partiale. Précipitée car nous avions convenu avec la conférence des présidents que la résolution allait être adoptée en décembre prochain, et partiale parce qu’elle ne parle pas des droits humains de tous les Sahraouis y compris ceux qui sont sur le territoire algérien dans les camps du front Polisario", a regretté M. Fassi Fihri dans une interview publiée samedi par le journal "El Pais".
Il a, dans ce contexte, annoncé qu’il se rendra au Parlement européen en décembre prochain pour "prouver le caractère partial, injuste et déséquilibré de la résolution, démontrer la réalité politique et judiciaire et affirmer qu’il n’y a pas eu de morts dans le démantèlement du campement de protestation et que les forces de l’ordre marocaines n’étaient pas armées", comme le prétendent des sources de l’Algérie, du Polisario et Espagnoles qui sont allées jusqu’à affirmer qu’il y a eu "génocide" et "nettoyage ethnique" à Laâyoune.
"Il n’y a eu aucun décès dans le démantèlement du campement de protestation. Les forces de l’ordre marocaines n’ont tiré aucune balle", a-t-il martelé dans cette interview accordée jeudi à l’envoyé spécial d’El Pais mais que le journal espagnol ne publie que ce Samedi.
"A ma connaissance, il n’y a pas eu de tortures d’innocents, de même qu’il n’y a pas eu de personnes disparues. Mais si des coupables de la violence ont été oui ou non torturés c’est à la justice de dire son mot. Sauf si vous n’avez pas confiance en la justice", a lancé le ministre à l’adresse du journaliste d’El Pais.
A une question sur une prétendue participation de "civils marocains dans des représailles contre les Sahraouis" comme le prétend la propagande du Polisario et de l’Algérie et leurs relais en Espagne, le ministre des AE a affirmé que "la police a déployé d’énormes efforts pour empêcher la population civile de réagir contre les fauteurs de troubles et se faire justice", dénonçant que certains médias sont allés jusqu’à affirmer qu’il y avait eu une intervention militaire, des dizaines de morts parmi les civils du campement et que les assassins sont les forces de l’ordre", alors que les forces de l’ordre n’étaient pas armées lors du démantèlement du campement de protestation.
"Beaucoup de mensonges ont été véhiculés à l’opinion publique espagnole qui est mal orientée par certaines ONGs pour des raisons historiques et stratégiques", bien connues, a relevé le ministre des AE, soulignant que "l’opinion publique espagnole a été trompée, sur l’opération de démantèlement, durant des semaines. Maintenant que tout le monde sait qu’elle a été abusée, on oriente l’attention sur un autre sujet, qui lui aussi n’existe pas, à savoir la violence après le démantèlement".