Moment clé dans l’histoire de la lutte pour l’indépendance du Maroc, qui incarne la symbiose singulière qui unit le peuple et le Glorieux Trône Alaouite, le retour de l’exil de feu Mohammed V, qui a duré deux ans, deux mois et 27 jours à Ajaccio, en Corse, et à Antsirabe, à Madagascar, a été un temps de gloire annonçant la fin de l’ère de la tutelle et du protectorat et l’avènement de l’aube de la liberté et de l’indépendance.
Il vient aussi couronner une longue période de lutte menée par le peuple marocain suite à la décision des forces du protectorat d’imposer, manu militari, à feu Sa Majesté Mohammed V, symbole de la dignité de tout un peuple, de quitter son pays afin de l’isoler et de réduire la force des liens qui l’unissaient à son peuple et au Mouvement national.
La date du 16 novembre 1955 restera à jamais gravée dans la mémoire de tous les Marocains qui, sous la conduite du regretté Souverain, ont mené une lutte des plus acharnées pour se libérer du joug du colonialisme français et espagnol. Une parfaite symbiose s’est installée ainsi entre feu Mohammed V et toutes les composantes du peuple marocain pour se soulever contre le colonisateur et recouvrer le droit spolié à vivre dans la liberté dans un Maroc indépendant et souverain.
Cette date marque également un tournant décisif dans l’histoire du Royaume chérifien. Une page de l’histoire du Maroc a ainsi été tournée pour initier une autre, celle de la construction et de l’édification d’un Etat moderne tourné résolument vers l’avenir.
Ainsi, le 18 novembre 1955, le Père de la Nation, avec à ses côtés le Prince Héritier et son compagnon de lutte, feu Hassan II, déclarait : « Nous nous réjouissons de pouvoir annoncer la fin du régime de tutelle et du protectorat et l’avènement d’une ère de liberté et d’indépendance », annonçant, par la même occasion, que le peuple marocain passe de la bataille du « petit Jihad » à celle du « grand Jihad ».
Succédant à l’artisan de l’indépendance, feu Hassan II s’est attelé à édifier le pays et à parachever l’intégrité territoriale du Royaume. C’est en effet, sous le règne du regretté Souverain que le Maroc a pu consolider son unité nationale, avec notamment la récupération des provinces de Sidi Ifni (30 juin 1969) et d’Oued Eddahab (14 août 1979). La clé de voûte de cette glorieuse œuvre de parachèvement de l’intégrité territoriale fut, sans conteste, l’organisation de la glorieuse Marche Verte, le 6 novembre 1975, une épopée mémorable inscrite en lettres d’or dans les annales de l’histoire de l’Humanité, comme une démarche et un modèle de règlement pacifique des différends.
Digne successeur de son digne prédécesseur, le Roi Mohammed VI poursuit la marche de ce grand jihad avec détermination et dévouement, en érigeant la défense de l’intégrité territoriale du Royaume en tête des priorités et en plaçant le développement socio-économique au cœur de Ses préoccupations, à travers l’ouverture de vastes chantiers de réforme couvrant tous les domaines.