Le Japon abat 333 baleines, l’Australie monte au créneau

Le gouvernement australien a qualifié d' »abominable » la dernière campagne de pêche japonaise contre les cétacés, évoquant « un retour vers une ère révolue ».

« Le gouvernement australien s’oppose de façon claire, absolue et catégorique à la soi-disant scientifique pêche à la baleine », a déclaré le ministre australien de l’Environnement Greg Hunt. « C’est de mon point de vue abominable, un retour vers une ère révolue », a-t-il ajouté. « La recherche létale n’a aucune justification scientifique. » L’agence japonaise chargée de la pêche a annoncé jeudi le retour dans la matinée à Shimonoseki (Sud-Ouest), depuis longtemps un des principaux ports de la pêche à la baleine, des navires japonais partis début décembre chasser les cétacés dans l’Antarctique au grand dam des organisations de défense des animaux.

Le Japon invoque des visées scientifiques

L’agence a précisé dans un communiqué que 333 petits rorquals (ou baleines de Minke) avaient été tués au cours de cette expédition. Le Japon invoque des visées scientifiques, mais il n’a jamais fait un secret du fait que la viande de l’animal marin finissait souvent dans les assiettes. L’archipel avait été contraint de renoncer à la saison 2014-2015 de prises de cétacés après une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) qui, saisie par l’Australie, avait jugé que l’activité était détournée à des fins commerciales.

Depuis, le Japon a soumis un nouveau programme à la Commission baleinière internationale (CBI), lequel prévoit de capturer 3 996 baleines en Antarctique dans les 12 prochaines années, soit 333 par saison contre environ 900 dans le cadre du précédent programme condamné. L’association de défense de la faune marine Sea Shepherd, qui mène activement campagne contre cette pêche, a de son côté critiqué la passivité des gouvernements australien et néo-zélandais.

« La majorité des Australiens souhaitait que leur gouvernement envoie un navire empêcher le massacre. Il ne l’a pas fait », a déclaré le directeur général de la branche australienne de l’organisation, Jeff Hansen, dans un communiqué. « Les gouvernements responsables de la protection de ces créatures magnifiques ont laissé faire, en ayant pleinement conscience qu’un crime fédéral et un crime international étaient commis », a-t-il poursuivi. « Cette absence de réponse des autorités est, au vu de la décision de la CIJ, une honte. »

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