Le cofondateur de Bygmalion pointe Nicolas Sarkozy

Mis en examen la semaine dernière, dans le cadre de l’affaire des fausses factures de l’UMP et des comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, Bastien Millot sort de son silence.

Dans un entretien à L’Express, le cofondateur de la société Bygmalion réaffirme qu’il est "totalement étranger à cette affaire". "Je n’ai jamais été avisé d’une quelconque facturation litigieuse avec l’UMP dans le cadre de la campagne présidentielle", assure-t-il.

En revanche, Bastien Millot ne se prive pas de pointer Nicolas Sarkozy du doigt, alors que l’ancien président a assuré avoir "appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne". "Même vu de l’extérieur, difficile de penser que Nicolas Sarkozy n’était au courant de rien", estime Bastien Millot. Celui qui est désormais avocat donne plusieurs arguments. Pour lui, "c’est bien le candidat lui-même qui signe le compte de campagne à la fin, avec une responsabilité légale et financière. Il est donc difficile d’imaginer qu’il l’ait signé sans regarder".

D’autre part, Bastien Millot estime que les grands moyens déployés pour la campagne rendent peu crédible l’hypothèse selon laquelle Nicolas Sarkozy n’était pas au courant : "Quand on choisit de faire 44 meetings, et que l’on décide de fournir les images clefs en main aux chaînes de télévision, qu’on exige de faire travailler tel réalisateur de télé payé des milliers d’euros, tel aménagement scénique, telle maquilleuse, qu’on réclame trois énormes meetings – Villepinte, Concorde, Trocadéro -, et qu’on fait venir les militants par trains et cars entiers, le candidat ne peut pas totalement ignorer que la calculatrice tourne".

"Soyons clairs : il a pu ne pas savoir. Mais, s’il n’a pas su, c’est que ses collaborateurs ont eu peur de lui en parler", ajoute Bastien Millot qui, en revanche, dédouane Jean-François Copé, dont il est un proche : "je crois volontiers Jean-François Copé quand il dit qu’il n’était pas au courant du détail des dépenses de la campagne de Nicolas Sarkozy. Il a toujours fait en sorte de se tenir éloigné des sujets d’intendance".

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