"Le régime ne devrait pas jouer avec le feu", a déclaré M. Cavusoglu lors d’une conférence de presse à Ankara.
"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour garantir la sécurité de nos soldats et de nos postes d’observation. Mais nous espérons ne pas en arriver là", a-t-il ajouté, sans plus de détails.
Lundi, la tension est montée d’un cran entre le régime syrien et Ankara après l’arrivée d’un convoi militaire turc aux abords de Khan Cheikhoun, secteur-clé de la région d’Idleb, visée par une offensive de Damas.
Le régime syrien a accusé la Turquie d’avoir envoyé "des véhicules chargés de munitions" pour secourir les jihadistes et les rebelles face à la progression de l’armée syrienne. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des frappes russes et syriennes ont été menées aux abords de ce convoi.
Ankara a "fermement" condamné cette attaque lundi, affirmant que trois civils avaient été tués et douze autres blessés.
Les combattants jihadistes et insurgés se sont retirés mardi de Khan Cheikhoun, laissant un important poste d’observation turc dans la ville de Morek, à une dizaine de kilomètres au sud de Khan Cheikhoun, encerclé par les forces loyales au président syrien Bachar al-Assad, a précisé à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.
"Pour le moment, nous ne souhaitons pas déplacer notre poste d’observation", a toutefois souligné M. Cavusoglu.