La mauvaise fortune de Sarkozy excite les appétits à droite
Il y a un fait nouveau avec lequel Nicolas Sarkozy va devoir composer, c’est qu’il n’est plus seul maitre à bord à droite, ni seul prétendant pour mener sa propre famille vers un second mandat.
Depuis que la droite avait senti que son champion semble avoir perdu la Baraka, cette capacité invisible d’entrainer les foules, de susciter un espoir, d’incarner une volonté collective, les appétits, jadis latents, commencent à s’affirmer d’avantage, à s’affranchir de cette dissuasion qu’imposait, dans le temps, la personnalité rayonnante et dynamique de Nicolas Sarkozy.
Au jour d’aujourd’hui, quatre prétendants, au profil bien distinct et au parcours racé, ont déjà laissé transparaitre leur désir de se lancer dans la course. Cette envie est formulée aussi bien comme une alternative de Nicolas Sarkozy qui écouterait les conseils de sa femme Carla Bruni et de son père Pal Sarkozy et qui jetterait l’éponge pour 2012, comme un défi ouvert lancé au chef de la meute pour lui prendre sa place.
Le premier de ces challengers est Dominique De Villepin. L’homme, ancien premier ministre de Jacques Chirac, lance un parti, tente de ses construire une machine de guerre. Il a juré la perte de Nicolas Sarkozy. Il tentera de fédérer les mécontentements au sein de l’UMP, le parti du président, et de développer la plus nocive des capacités de nuisance, pour pouvoir la monnayer ensuite auprès du mieux placé pour affronter une gauche enhardie par ses succès au régionales.
Le second est Alain Juppé qui vient ouvertement de faire savoir qu’il pourrait reprendre du service dans le cas où Nicolas Sarkozy abandonnerait l’idée d’un second mandat. La hardiesse d’Alain Juppé renseigne sur une question majeure. L’amertume au sien de la droite doit être si épaisse pour qu’un homme au passé et à l’itinéraire plombé puisse reprendre espoir d’incarner le nouveau rêve de la droite.
Le troisième est Jean François Copé, le patron du groupe parlementaire UMP. L’homme est depuis quelques jours pressenti pour succéder à François Fillon à Matignon. Il avait déjà eu la présence d’esprit, ou l’indélicatesse diront d’autres, de se déclarer pour 2017, misant sur une reconduction automatique de Nicolas Sarkozy. Maintenant que les choses semblent prendre une autre allure, une substitution de date est toujours possible.
Le quatrième homme est François Fillon, l’actuel premier ministre. Sans avoir commis de grande fulgurances, il bénéficie d’une insolente popularité, sans aucun doute un report d’affection d’un président qui a ouvertement déçu ver un premier ministre qui rassure. L’homme s’échine, à longueur d’interviews dans la presse qu’aucun différent, qu’aucune compétition ne l’oppose à Nicolas Sarkozy.
La discours changera radicalement dans l’hypothèse où le locataire de l’Elysée ne semble plus en position de faire la différence.
Pour atlasinfo et ALM