La journaliste Léa Salamé : Eric Laurent et Catherine Graciet « ont perdu leur honneur, leur réputation »
Et d’ajouter que " les expressions des deux journalistes ne sont pas convaincantes."
La chaîne de télévision BFMTV a publié en exclusivité une "lettre contractuelle manuscrite" , rédigée par la journaliste Catherine Graciet le 27 août 2015 au bar de l’hôtel Raphaël à Paris et signée avec son confrère Eric Laurent.
Dans cette lettre accablante, ils s’engagent "à ne plus rien écrire sur le royaume du Maroc, à ne plus s’exprimer publiquement sur ce pays directement ou indirectement ou par personne interposée ni à faire quelques révélations que ce soit sur le sujet et à se taire définitivement et à ne partager avec qui que ce soit tout document ou information" en leur possession "(…)".
En contrepartie du silence des deux journalistes et de non publication d’un livre, le Maroc s’engage à verser "la somme de deux millions d’euros". "Nous confirmons avoir reçu à ce jour une avance de 80.000 euros", ajoute Catherine Graciet dans la lettre écrite de sa main.
A l’issue de ce rendez-vous du 27 août, les deux journalistes ont été arrêtés et placés en garde à vue avant d’être mis en examen par un juge d’instruction.
Le journal du dimanche a pour sa part révélé des enregistrements dans lesquels on entend le journaliste Eric Laurent réclamer trois millions d’euros au représentant du Maroc.
La maison d’édition Le Seuil a renoncé à la publication du livre en raison d’une rupture de contrat selon l’avocate de la maison d’édition, Bénédicte Amblard : "La confiance est rompue, les journalistes n’ont pas respecté les termes du contrat", a-t-elle dit.