La guerre au Soudan occupe le fronton de l’actualité internationale. Elle choque l’opinion par la barbarie et la monstruosité des crimes commis. Malgré de nombreuses tentatives, la communauté internationale s’est révélée impuissante à mettre fin au calvaire des Soudanais. Il s’agit d’une guerre où énormément de confusions et de mauvaises informations sont à l’œuvre.
Pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette confrontation miliaire, il faut rappeler que Le peuple soudanais est victime des deux camps qui s’affrontent dans cette guerre sans exception. La plupart des observateurs internationaux ont fait ce constat : L’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont toutes deux commis des violations des droits de civils.
Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une guerre fratricide entre deux forces jadis intégrées dans une même structure militaires. Autrefois proches alliées, les FSR font partie intégrante de l’armée soudanaise, comme l’a affirmé Abdel Fattah al-Burhan Président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan à plusieurs reprises. Les deux camps FSR et armée soudanaises sont issus de l’ancien régime d’Omar el Bachir.
Les vrais responsables de l’aggravation de cette crise sont ceux dont les actions sur le terrains encouragent le blocage des convois d’aide humanitaire en provenance du Tchad et à destination du Soudan. Cette stratégie choque la communauté internationale et constitue un ciblage flagrant des civils soudanais dans l’ouest du pays.
D’ailleurs selon de nombreux témoignages recueillis par les ONG et la presse, les chauffeurs de ces camions humanitaires se plaignent régulièrement d’être menacés de représailles s’ils pénètrent en territoire soudanais.
Et ce qui aggrave encore plus les perspectives de règlement de cette crise soudanaise, c’est le fait qu’aucun des protagonistes de cette crise, Le FSR ou l’armée soudanaise n’ont manifesté la moindre volonté de coopérer avec la communauté internationale ni avec le Quartet, un format composé des États-Unis, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Arabie saoudite pour la paix au Soudan.
Il n’en demeure pas moins que du point de vue des acteurs régionaux impliqués dans cette guerre , la seule solution pour résoudre la crise soudanaise réside dans l’ouverture de négociations sous l’égide de la communauté internationale, afin de mettre fin au régime militaire au Soudan et de transférer le pouvoir à un gouvernement civil légitime.
