"Évoquer une extension est un peu prématuré", selon l’Elysée, "alors que les 27 ont posé comme condition claire que cette demande soit justifiée par un plan clair".
La Première ministre britannique Theresa May a demandé vendredi un report du Brexit jusqu’au 30 juin pour tenter de surmonter la crise politique au Royaume-Uni, le président du Conseil européen Donald Tusk suggérant de son côté, selon un haut responsable européen, un report "flexible" d’un an au plus.
Prévu le 29 mars, le Brexit a déjà été repoussé au 12 avril dans l’espoir qu’un accord approuvé par le Parlement soit trouvé d’ici là.
D’après une source diplomatique, Paris juge que "les rumeurs autour de cette extension sont un ballon d’essai maladroit".
Pour l’Elysée, "l’extension est un outil, pas la solution en soi". "Nous sommes donc dans l’attente d’un plan crédible d’ici au sommet du 10, et la demande sera étudiée ce jour-là", a souligné l’entourage du président Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat français avait souligné mardi que sa "priorité (était) le bon fonctionnement" de l’Union européenne, qui "ne peut être durablement l’otage de la résolution d’une crise politique au Royaume-Uni".