Un convoi de ravitaillement a été bloqué par des civils au corridor de Gesco, à l’entrée d’Abidjan, depuis le 26 janvier, poussant des éléments de la police de l’ONUCI à utiliser du gaz lacrymogène, dans la nuit du 26 au 27 janvier, pour disperser la foule, a déploré l’ONU dans un communiqué de sa mission en Côte d’Ivoire (ONUCI). Face à cette situation, l’ONUCI a appelé au calme, rappelant que son rôle consiste à "aider et accompagner toutes les parties ivoiriennes à trouver une issue pacifique par le dialogue constructif".
S’agissant d’informations selon lesquelles la force de l’ONUCI aurait lancé, vendredi dernier, une grenade défensive en direction de membres de la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire gendarmes venus l’aider à gérer une population en colère, l’ONU a catégoriquement démenti cette "fausse" accusation véhiculée par la Radio télévision ivoirienne (RTI).
Les Casques bleus "n’ont à aucun moment utilisé une grenade défensive contre qui que ce soit", a précisé l’ONU, relevant que "les grenades défensives ne font pas partie de la dotation des contingents de l’ONUCI".
La Côte d’Ivoire connaît une crise politique sans précédent en raison du refus de Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, considéré comme le président "légitime" du pays depuis sa victoire au deuxième tour des élections présidentielles du 28 novembre dernier. Le président sortant, qui conserve encore le contrô le de l’armée et des organes de l’Etat, a, à maintes fois, sommé l’ONUCI de quitter la Côte d’Ivoire, allant même à qualifier cette mission de "force d’occupation", rappelle-t-on.