"Le président m’a chargé aujourd’hui de lancer des contacts immédiatement avec toutes les forces politiques pour commencer un dialogue autour de toutes les questions liées à la réforme constitutionnelle et législative", a annoncé, lundi soir lors d’une brève allocution télévisée le vice-président égyptien, Omar Souleimane.
Le vice-président a indiqué que des mesures étaient en cours en vue d’appliquer les décisions de la cour d’appel, contestant les résultats des élections des législatives des 28 novembre et 5 décembre dans certaines circonscriptions.
Le président Moubarak a, également, incité le nouveau gouvernement à "rétablir la confiance" dans l’économie et à "lutter de manière décisive contre toutes les formes de corruption". Ces déclarations ne semblent, toutefois, pas trouvé un écho auprès de l’opposition qui continue à critiquer le régime en place, notamment l’ex-chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique et prix Nobel de la paix, Mohamed El Baradei, qui estimait, dimanche, que "l’Egypte est au début d’une ère nouvelle".
Les mesures annoncée lundi interviennent à la veille de l’appel à une "marche géante" au Caire et à Alexandrie (Nord) ce qui renforce les craintes quant à la détérioration de la situation notamment après les déclarations de l’armée qui estime que les revendications du peuple étaient "légitimes" et s’est engagée à ne pas faire usage de la force lors de cette marche à laquelle devrait participer des dizaines de milliers de personnes.