L’exécutif espagnol, qui regrette la décision de Caracas, a décidé d’agir "dans la stricte application du principe de réciprocité", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Íñigo Méndez de Vigo, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
La déclaration de l’ambassadeur du Venezuela en Espagne "persona non grata" a été approuvée en Conseil des ministres sur la base d’un rapport du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Alfonso Dastis, a précisé M. de Vigo, notant que cette mesure, en plus de répondre au principe de réciprocité, est "proportionnelle" à la décision de Caracas.
Le Venezuela a déclaré, jeudi, "persona non grata" l’ambassadeur d’Espagne à Caracas, estimant que son pays commettait des "agressions continues" contre le gouvernement du président Nicolas Maduro.
"Le Venezuela informe la communauté internationale qu’il a décidé de déclarer persona non grata l’ambassadeur du royaume d’Espagne au Venezuela (…) en vertu des agressions continues et des actes répétés d’ingérence dans les affaires internes de notre pays", a indiqué le ministère vénézuélien des affaires étrangères dans un communiqué.
Mercredi, le gouvernement vénézuélien avait rappelé son ambassadeur à Madrid après les sanctions adoptées par l’Union européenne contre sept hauts responsables du Venezuela, consistant en un gel des avoirs et l’interdiction de visas pour l’Union.
Madrid et Caracas entretiennent des relations tendues depuis l’arrivée au pouvoir du président Hugo Chavez (1999-2013).