L’arganier du Haut-Atlas, une plante pour la protection de l’environnement et une source de vie pour plusieurs familles

L’arganier est considéré comme un élément important dans le maintien de l’équilibre écologique de la région du Haut-Atlas, caractérisée par un climat aride ou semi-aride, et une source économique pour la population locale.

En dépit des contraintes rencontrées sous l’effet des facteurs naturels et de la surexploitation, cet arbuste a un impact positif sur plusieurs aspects économique, social et naturel, à travers l’huile extraite des noyaux des fruits de l’arganier qui connait une demande et une renommée mondiale, en raison de ses vertus et bienfaits sur la santé, outre l’utilisation de ses résidus comme aliment de bétail .

Alors que le Maroc s’apprête à abriter la COP22, prévue en novembre prochain à Marrakech, il importe de rappeler que cet arbuste a bénéficié, depuis plusieurs années, d’un grand intérêt afin de protéger son système contre la vulnérabilité à travers plusieurs programmes portant, notamment sur le rôle qu’il joue dans la conservation du sol et la promotion de l’économie locale.

Dans ce cadre, et en raison du rôle de l’arganier comme source d’énergie (bois de chauffage) et aliment de bétail et de son importance dans la production de l’huile d’argan, la protection du sol, l’amélioration de l’environnement, la réduction de l’ensablement, la lutte contre la désertification et sa contribution efficace dans la stabilité de la population rurale, la valorisation de cette plante demeure une nécessité impérieuse pour les tous les acteurs concernés.

A cet effet, la Direction régionale des eaux et forêts et à la lutte contre la désertification du Haut-Atlas procède à la plantation et la régénération de 13.806 ha d’arbres d’argan à l’horizon 2024, à travers la mise en œuvre des projets programmés dans le cadre du plan décennal (2015-2024), en conformité avec les programmes d’aménagement appliqués de manière méthodique et purement scientifique qui prend en compte les résultats de la recherche forestière pour assurer la continuité et l’adaptation de cette espèce à la lumière des contraintes climatiques actuelles et futures.

Cette direction poursuit également son approche dans la gestion du domaine forestier, selon une démarche systématique en termes de qualité et de rentabilité, lui permettant d’atteindre des réalisations importantes grâce aux efforts considérables déployés dans le cadre du programme décennal (2015-2024).

L’arganier du Haut-Atlas se trouve notamment dans la région de Haha entre Essaouira et Agadir, ainsi que dans la région Chiadma et dans les forêts d’Essaouira Ghazoua et Neknafa .

Les changement climatiques et l’exploitation non rationnelle (surpâturage, collecte des fruits d’arganier et bois chauffage) demeurent les principales causes de la vulnérabilité du système d’arganier dans la région et qui limitent la possibilité de régénération naturelle de la forêt, ce qui nécessite le recours à une régénération artificielle à travers la plantation des arbustes d’argan cultivés en pépinière forestière Ounagha à Essaouira, soit 220.000 arbustes d’argan par an.

En vue d’alléger la pression sur cette richesse naturelle, le Haut-Commissariat a adopté une vision pionnière qui prend en compte les données environnementales, sociales et économiques visant à améliorer les moyens de subsistance de la population locale et donner la priorité au développement intégré des zones forestières en se basant que le principe de partenariat, tenant en compte la préservation des richesses de la forêt et la satisfaction des besoins de la population locale.

Par ailleurs, la Direction contribue au développement des chaînes de production associées aux produits d’argan selon une méthode fondée sur la gestion durable des ressources avec toutes les parties.

Elle organise notamment les ayants-droit dans des associations pastorales, soit 9 associations pastorales à Essaouira sur une superficie d’environ 1.494 hectares qui bénéficient d’une subvention annuelle, avec une indemnité de 350 dirhams par hectare et par an.

L’arganier d’Essaouira a été reconnu par l’UNESCO comme réserve de Biosphère en 1998 et patrimoine génétique par le protocole de Nagoya (Japon le 29 octobre, 2010), adopté conformément à la Convention sur la diversité biologique. Ce classement mérite de maintenir la pérennité de cette richesse, en raison de son importance dans le développement économique et social local.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite