L’Algérie interpelée devant le Conseil des Droits de l’Homme sur l’affaire Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud

L’Algérie a été épinglée, mardi, en plénière du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (CDH) à Genève, pour sa responsabilité concernant le calvaire de Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud, interdit de retrouver sa famille dans les camps de Tindouf.

Le délégué de l’Action Internationale pour la Paix et le Développement dans la région des Grands Lacs (AIPD), M. Hamdi Cherifi a en effet dénoncé devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) les violations systématiques de la liberté d’expression et de mouvement dans les camps de Tindouf, citant le cas de M. Mostapha Salma comme un exemple flagrant à cet égard.

M. Cherifi a rappelé que cet ancien directeur de la police du polisario a été privé de son droit de s’exprimer librement par les milices de ce mouvement pour la simple raison qu’il avait exprimé une opinion différente de celle du Polisario et l’Algérie, en soutenant la proposition marocaine d’autonomie pour la région du Sahara. Après avoir été emprisonné pendant plusieurs semaines, a-t-il indiqué, M. Ould Sidi Mouloud a été empêché par les milices du Polisario d’accéder aux camps de Tindouf en Algérie, où le reste de sa famille est détenu. Il est maintenant dans l’incapacité de retrouver sa femme et ses enfants, a-t-il ajouté.

Alors que les milices du Polisario, soutenues par l’Algérie, continuent de faire la sourde oreille, le Conseil des droits de l’homme a la responsabilité de traiter les situations de violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, y compris les violations flagrantes et systématiques du droit à la liberté d’expression, ce qui nécessite une action urgente de la communauté internationale, a indiqué le représentant de l’AIPD.

Il a fait savoir que le cas de M. Ould Sidi Mouloud n’est qu’un exemple de milliers d’autres cas de violations de la liberté d’expression commises au quotidien dans les camps de Tindouf, où la population est maintenue en captivité et soumise aux traitements les plus cruels et inhumains, à la merci des milices du Polisario avec la bénédiction de l’Algérie et de sa sécurité militaire.

Il a souligné que l’Algérie devrait se conformer aux traités internationaux que ce pays a signés et permettre le retour de Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud auprès de sa famille.

L’intervenant a exhorté le Conseil des droits de l’homme à prendre les mesures nécessaires pour assurer le retour en toute sécurité de M. Ould Sidi Mouloud dans les camps de Tindouf, et de s’assurer qu’il sera en mesure d’exprimer ses points de vue librement à son arrivée dans ces camps. La fiabilité de ce Conseil dépend de son aptitude à permettre à M. Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud de retrouver sa famille et aux populations des camps de Tindouf d’exprimer librement leurs opinions, a-t-il conclu.

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