L’affaire des faux dinars algériens jugée aux assises du Rhône

Treize hommes comparaissent à partir de vendredi devant la cour d’assises du Rhône dans une affaire inédite de fabrication et de trafic de faux billets algériens qui porte sur 15 milliards de dinars, soit 152 millions d’euros.

La Banque Nationale d’Algérie s’est portée partie civile dans ce dossier qui prend naissance en 2006 avec l’agression à Marseille d’un convoyeur allemand et le vol de sa cargaison de 19 tonnes de papier fiduciaire qui lui étaient destinées.

Ce n’est que deux ans plus tard que la police finit par mettre la main, à l’aéroport de Marseille, sur un stock de 51 millions de faux billets transportés par des Tunisiens et imprimés sur le papier volé.

En janvier 2009, c’est une imprimerie clandestine utilisée par la mafia qui est découverte à Naples. On y retrouve également des rouleaux de papier de la même provenance.

L’enquête rebondit à Lyon en octobre 2009 avec l’interpellation de 14 personnes et la saisie, dans une imprimerie, de sacs de faux billets de 1.000 dinars ainsi que de rouleaux de papier fiduciaire provenant du chargement allemand.

C’est la police judiciaire de Lyon, alors co-dirigée par le commissaire Michel Neyret, depuis révoqué après avoir été mis en examen dans une affaire de trafic de stupéfiants, qui a conduit cette enquête. Michel Neyret n’est pour l’instant pas cité comme témoin dans cette affaire.

"Mais nous allons demander des comptes aux directeurs d’enquête sur la façon dont ils ont recueilli les renseignement anonymes", prévient David Metaxas, avocat de Michel Curt, 59 ans, considéré comme l’organisateur du réseau.

Les accusés encourent jusqu’à 30 ans de prison. Le verdict est attendu pour le 21 décembre.

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