Israël: Ehud Olmert, ancien Premier ministre, libéré de prison

L’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a été libéré de prison dimanche grâce à une remise de peine, après un an et quatre mois passés en détention pour des scandales de corruption ayant éclaboussé sa stature de politicien des plus chevronnés du pays.

Au pouvoir de 2006 à 2009, Ehud Olmert, 71 ans, détenu depuis février 2016, est le premier chef d’un gouvernement israélien à avoir purgé une peine de prison.

Condamné à 27 mois de prison, il a bénéficié d’une réduction de peine.

Il est sorti par une porte arrière de la prison de Maasiyahu à Ramla, près de Tel-Aviv, et semblait fatigué, selon un photographe de l’AFP sur place. Il s’est rapidement engouffré dans une voiture.

Selon les médias, des agents du service de protection des personnalités officielles dépendant du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, ont conduit Ehud Olmert à son domicile à Tel-Aviv où l’attendaient sa famille et des amis.

M. Olmert avait été condamné à 18 mois de prison pour des pots-de-vin touchés dans le cadre du pharaonique projet immobilier Holyland à Jérusalem lorsqu’il était maire de la ville entre 1993 et 2003, à huit mois pour fraude et corruption, et à un mois pour entrave à la justice.

La libération de M. Olmert est assortie d’une série de conditions.

Il est soumis à deux visites de contrôle par mois auprès de la police et ne peut pas se rendre à l’étranger, selon les médias. Pour lever ces restrictions, il doit présenter une demande auprès du président Reuven Rivlin.

La ministre de la Justice Ayelet Shaked a affirmé à la radio militaire qu’elle était favorable à une telle amnistie.

Fragilisé par des accusations de corruption, M. Olmert avait présenté sa démission en septembre 2008. Il avait cependant continué à exercer ses fonctions jusqu’à mars 2009, lorsque Benjamin Netanyahu, le dirigeant du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, était devenu Premier ministre, un poste qu’il occupe depuis.

M. Olmert est le dernier chef du gouvernement israélien à s’être investi dans des négociations, intensives mais infructueuses, pour un accord de paix avec les Palestiniens.

La décision de la commission de libération conditionnelle est intervenue quelques jours après son hospitalisation le 20 juin, pour des douleurs à la poitrine. L’ancien Premier ministre a subi des examens médicaux dont les résultats ont montré qu’il était en bonne santé, et est retourné en prison.

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite