Hillary Clinton dénonce une collusion entre Russes et Américains contre elle
Hillary Clinton est allée mercredi plus loin qu’auparavant dans l’interprétation de sa défaite contre Donald Trump en affirmant que les Russes s’étaient probablement coordonnés dans leurs attaques informatiques avec des Américains, voire avec l’équipe du président républicain.
"Les Russes, à mon avis (…) n’auraient pas su comment transformer ces informations en armes sans l’aide d’Américains", a-t-elle déclaré lors de la conférence technologique organisée par Recode à Rancho Palos Verde en Californie, se référant aux fausses informations diffusées sur internet, aux robots Twitter et aux messages piratés. En particulier, a-t-elle dit, "des gens qui avaient des données de sondages".
Qui guidait les Russes? "Nous obtenons de plus en plus d’informations sur les contacts entre des responsables de la campagne Trump et des proches de Trump avec les Russes avant, pendant et après l’élection", a-t-elle répondu.
Vous penchez pour Trump? l’a relancé la journaliste. "Oui. Oui, je penche pour Trump. Il est difficile de ne pas le faire".
Selon la démocrate, qui a exclu de se représenter, le meilleur exemple de cette coordination a eu lieu un mois avant l’élection, quand des messages piratés de la boîte Gmail du président de son équipe de campagne John Podesta ont été diffusés par Wikileaks dans l’heure ayant suivi la divulgation dans la presse d’une vidéo de Donald Trump tenant des propos obscènes.
"Ils étaient forcément prêts, ils avaient un plan. Ils ont dû recevoir un feu vert, +ok cela pourrait être la fin de la campagne Trump, diffusez-les maintenant+", a-t-elle dit, en s’en remettant à l’enquête des autorités américaines pour faire toute la lumière sur les ingérences russes.
Comme elle l’avait fait précédemment, Hillary Clinton a également mis sa défaite sur le compte de l’ex-directeur du FBI James Comey, qui a brièvement rouvert le dossier de ses emails quelques jours avant l’élection.
"Il balance cela et je commence tout de suite à chuter", a-t-elle affirmé, toujours réticente à se lancer dans une véritable auto-critique de sa campagne.
"J’ai gagné trois millions de voix de plus que l’autre", a-t-elle ainsi répété, bien qu’elle ait perdu l’élection en raison du mode de scrutin indirect américain.
Avec AFP