Haro sur les « bombes caloriques » des fast-food
L’association de défense des consommateurs CLCV demande le retrait des menus XL des enseignes de restauration rapide.
L’association reconnaît les efforts de ces enseignes qui "cherchent à redorer leur image" en proposant des salades, des fruits ou encore des formules spéciales à l’intention des enfants, tout en soulignant l’impact limité de ces initiatives. "Quand on va dans un fast-food, c’est plutôt pour manger des frites et du soda que des tomates cerises", souligne la CLCV.
Pour un garçon de cinq ans se dépensant beaucoup, les menus enfants peuvent représenter, selon l’enseigne, entre 45 et 53% des besoins caloriques de la journée et 47 à 60% des apports en matières grasses. C’est le cas d’un menu comprenant un cheeseburger, une "petite frite", un yaourt à boire, et un soda de 25 cl.
L’association met en garde contre certaines formules de repas, de véritables "bombes caloriques", "dont les caractéristiques nutritionnelles dépassent les bornes". L’addition est ainsi particulièrement élevée contre les formules qui comprennent une "grande frite" et un soda d’un demi-litre. A eux seuls, ces deux aliments emblématiques des fast-foods représentent déjà 690 calories, soit près du tiers des besoins énergétiques quotidiens d’un adulte.
CLCV pointe du doigt également la politique marketing des enseignes auprès des enfants, via internet. L’association cite l’exemple d’un jeu en ligne permettant de gagner des points à échanger contre des sandwichs supplémentaires ou des menus "XL", stigmatisant cette "incitation directe à la surconsommation de produits gras et caloriques".