"L’objectif est de commémorer l’esprit du 11 janvier, un an après les attentats de Paris de janvier dernier", a indiqué samedi à l’AFP Anouar Kbibech, président du CFCM, confirmant une information du Parisien.
Après les attentats des 7 et 9 janvier contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris, des millions de Français étaient descendus le 11 dans les rues manifester pour l’union nationale contre le terrorisme et dénoncer les amalgames entre les tueurs islamistes et les musulmans de France.
"A l’époque, des mosquées avaient déjà ouvert leurs portes en Rhône-Alpes et cette initiative avait été beaucoup appréciée. D’autres initiatives de ce type ont eu lieu en France à l’occasion de journées portes ouvertes ou des journées du patrimoine. Mais cette fois, nous souhaitons étendre ces rencontres à l’ensemble du territoire français", a précisé Anouar Kbibech
Cet appel intervient un mois et demi après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris, et au lendemain du saccage en Corse d’un salle de prière musulmane après l’agression de deux pompiers et d’un policier dans une cité populaire d’Ajaccio.
"Les évènements d’Ajaccio donnent encore plus de relief à notre initiative car le lien qui a été fait par certains entre l’agression des pompiers et l’islam, avec à la clef une salle de prière saccagée et des corans brûlés, est insupportable", a-t-il ajouté.
Le CFCM entend par cette journée portes ouvertes montrer au grand public le vrai visage de l’islam de France, celui de la paix et de la tolérance. "Les personnes qui viendront pourront poser toutes les questions qu’elles souhaitent, même les plus taboues, sur notre religion, la manière de faire la prière, autour d’un thé et de pâtisseries. Le but est d’initier un dialogue pour mieux de se connaître et casser la méfiance", précise le président du CFCM.