Michel Fourniret reconnaît enfin le meurtre d’Estelle Mouzin (9 ans)

Un tueur en série français, Michel Fourniret, a reconnu son implication dans la disparition d’une fillette en 2003, ce qui pourrait marquer la fin d’une énigme criminelle vieille de 17 ans.

Michel Fourniret, 77 ans, a longtemps nié tout rôle dans la disparition d’Estelle Mouzin, âgée alors de neuf ans.

Selon le parquet de Paris, il « a reconnu sa participation aux faits » vendredi soir à l’issue de trois jours d’interrogatoire.

Le parquet n’a pas indiqué s’il avait fourni des indications sur la localisation du corps de la Fillette ou sur le déroulement des faits.

Celui qui est surnommé « l’ogre des Ardennes » avait été inculpé dans cette affaire en novembre, pour « enlèvement et séquestration suivis de mort ». C’est son ex-épouse et complice, Monique Olivier, qui avait fini par contredire son alibi.

Mais le tueur en série, qui a souvent joué au chat et à la souris avec les enquêteurs, n’était pas passé aux aveux jusqu’à maintenant, alors que son nom était revenu à plusieurs reprises dans l’enquête.

Le soir du 9 janvier 2003, Estelle Mouzin a disparu alors qu’elle rentrait de l’école à Guermantes, en région parisienne. Son corps n’a jamais été retrouvé.

Soupçonné à plusieurs reprises, Michel Fourniret expliquait qu’il se trouvait ce jour-là à son domicile de Sart-Custinne, en Belgique.

En guise d’alibi, il invoquait un appel téléphonique passé à son fils le soir des faits pour son anniversaire. Ce dernier n’avait pas décroché mais l’appel apparaissait sur les relevés téléphoniques.

En novembre, son ex-épouse Monique Olivier a raconté avoir elle-même passé ce coup de téléphone, à la demande de son mari.

En 2006, la police s’était intéressée une première fois à Michel Fourniret. Une photo d’Estelle Mouzin avait été retrouvée sur son ordinateur et une camionnette blanche semblable à celle du tueur avait à l’époque été repérée dans la région de Guermantes.

Mais il avait été mis hors de cause en 2007. Six ans plus tard, l’expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans sa voiture n’avait pas non plus permis de trouver de trace ADN de la fillette.

Décrit par l’expert psychiatre Daniel Zagury comme « le tueur en série français le plus abouti », Michel Fourniret a déjà été condamné pour les meurtres de huit jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001.

Il souffrirait selon plusieurs médias de troubles de la mémoire liés à un début de maladie d’Alzheimer.

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