Après la mobilisation du 19 janvier à laquelle plus de deux millions de personnes ont participé dans toute la France, selon les centrales syndicales contre un peu plus d’un million de manifestants d’après le ministère de l’Intérieur, les syndicats entendent accroître leur pression sur le gouvernement pour le contraindre à retirer son projet de réforme controversé, qui prévoit entre autres le report de l’âge de départ à la retraite, de manière progressive, à 64 ans à l’horizon 2030.
Jeudi, la grève a repris pour 24 ou 48 heures selon les secteurs, dans les raffineries, les centrales électriques, les ports et les docks.
Le 31 janvier, à l’appel de tous les syndicats, la grève devrait toucher tous les secteurs: éducation nationale, fonction publique, transports, services, entre autres. Mais dans l’énergie, le puissant syndicat CGT organise des grèves supplémentaires.
Selon les médias, chez les électriciens et gaziers, des baisses de production dans les centrales nucléaires et les barrages étaient à prévoir dès ce jeudi, mais sans provoquer de coupures de courant, alors que dans les raffineries, l’arrêt des installations n’est pas à l’ordre du jour, mais les expéditions de carburants devaient être bloquées vers les dépôts.
Le projet de réforme des retraites, mesure phare de la campagne électorale du président Emmanuel Macron, arrivera lundi au Parlement, après avoir été adopté en conseil des ministres en début de semaine.
Le texte, qui stipule aussi la suppression des 42 régimes spéciaux de retraite, est contesté par tous les partis, à l’exception de la droite et de la majorité présidentielle, ainsi que par l’ensemble des syndicats, qui rejettent notamment le report prévu de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite.
Selon le nouveau sondage « L’Opinion en direct » de l’institut Elabe pour BFMTV, 72% des Français rejettent le projet de réforme des retraites, soit un bond de six points par rapport à la mesure effectuée il y a une semaine.