La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé officiellement, dimanche, sa candidature à l’élection présidentielle de 2022.
« Aujourd’hui, je suis prête. C’est pourquoi, humblement, (…) j’ai décidé d’être candidate à la présidence de la République française. (…) Je suis candidate pour offrir un avenir à nos enfants, à tous nos enfants », a-t-elle déclaré depuis Rouen.
Dans des propos relayés par les médias locaux, Anne Hidalgo a évoqué ses racines familiales: « Aujourd’hui, sur ce port de Rouen, je pense à mon père qui fut ouvrier sur le chantier naval de Cadix. Je pense aussi à ma mère, couturière ». Elle a aussi évoqué son parcours de « femme française, née en Espagne » avant son arrivée dans « cette France qui [lui] a donné [sa] chance ».
La maire socialiste de Paris a également souligné la nécessité de « réinventer notre modèle français fragilisé par ces crises multiples », affirmant vouloir rétablir « le respect » et « l’unité » du pays.
Après avoir longtemps laissé planer le doute sur ses intentions, Anne Hidalgo a finalement officialisé sa candidature à la présidentielle 2022.
Elle devra passer par un vote interne des militants socialistes, après le congrès du PS prévu fin septembre, pour se départager de ses potentiels concurrents.
Anne Hidalgo, clairement soutenue par le numéro un du PS Olivier Faure, qui a salué dimanche sa « détermination », et d’autres poids lourds comme l’ex-ministre Martine Aubry, est créditée actuellement de 7 à 9% des voix selon les sondages, « mais c’est à partir d’aujourd’hui que tout commence », estime Mathieu Klein, le maire de Nancy (PS).
Selon le sénateur PS Rémi Féraud, « c’est l’automne qui va déterminer quel candidat va porter une dynamique » face à la multiplication des prétendants à gauche, dont Jean-Luc Mélenchon, l’ex-socialiste Arnaud Montebourg, le communiste Fabien Roussel et le candidat issu de la primaire écologiste de fin septembre.