France: après sa large victoire, Macron en quête d’une majorité

Le président élu Emmanuel Macron, après sa large victoire saluée en Europe, s’attelle dès lundi à la composition de son gouvernement pour mener la délicate bataille des élections législatives dans une France profondément divisée.

Avant une passation de pouvoir prévue le week-end prochain, le centriste pro-européen qui est devenu à 39 ans le plus jeune président de la France et l’un des plus jeunes dirigeants du monde, commémore lundi au côté du président socialiste sortant François Hollande la victoire du 8 mai 1945 à Paris.

"Je me battrai de toutes mes forces contre les divisions qui nous minent", a promis celui qui est arrivé au sommet de l’Etat après une campagne éclair, sans parti structuré.

S’il a réuni 66,1% des voix, celui qui veut désormais rassembler les "progressistes républicains" a reconnu dimanche n’avoir pas reçu "un blanc-seing" des électeurs après un scrutin marqué par une abstention record et un score historique pour l’extrême droite (33,9%°).

Des chantiers majeurs attendent celui qui est entré en politique en 2012 après avoir été banquier d’affaires: endiguer un chômage endémique (10%), faire face à une forte menace terroriste et relancer une Europe affaiblie. Il prévoit de se rendre en priorité à Berlin, selon son entourage.

M. Macron qui a fait campagne sur le thème du "renouvellement politique" doit aussi dévoiler dans les prochains jours le nom de son Premier ministre et la composition du gouvernement, perçue comme de premières indications de sa volonté de rassemblement.

Mais il doit aussi se lancer dans une nouvelle bataille cruciale: sceller une majorité claire aux élections législatives (11 et 18 juin), seul moyen de mettre en oeuvre son programme: réforme du droit du travail, réduction des dépenses publiques, renforcement du couple franco-allemand.

Le secrétaire général de son mouvement En marche !, Richard Ferrand, a estimé dimanche que "la moitié du chemin a été faite". A cinq semaines du premier tour, M. Macron a appelé les électeurs à lui donner "une majorité vraie, forte, de changement".

La presse française soulignait la difficulté de la tâche, avec un mouvement jeune, sans expérience et sans implantation locale. Pour le quotidien de gauche Libération, il s’agit d’une "victoire sous pression", car "la forte abstention, malgré la menace de l’extrême droite, montre une insatisfaction vis-à-vis du nouveau président".

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