Il s’agit du député national Toni Roldan, de l’eurodéputé Javier Nart et du député et candidat du parti à la présidence de la région des Asturies (Nord), Juan Vázquez.
"Je quitte le parti parce que Ciudadanos a changé. La politique n’est pas un supermarché", a indiqué Roldan à la presse après l’annonce de sa démission.
Considéré comme l’un des hommes de confiance du président de Ciudadanos, Albert Rivera, Roldan a estimé que "le coût pour l’Espagne de la stratégie choisie par Ciudadanos est trop élevé", en référence au rapprochement du parti avec le parti d’extrême droite Vox.
"Comment peut-on construire un projet libéral en Espagne si nous ne sommes pas capables de nous opposer à l’extrême droite?", s’est-il interrogé.
L’eurodéputé Javier Nart et le candidat du parti à la présidence de la région des Asturies, Juan Vázquez, ont présenté aussi leurs démissions de la direction de Ciudadanos après avoir voté lundi contre la stratégie du parti de s’opposer à la reconduction au pouvoir du socialiste Pedro Sanchez, vainqueur des dernières élections.
Le président de la formation de centre-droit Ciudadanos, Albert Rivera, avait annoncé, en mai dernier, que son parti ne facilitera pas, à travers son abstention, l’investiture du secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, au poste de chef du prochain gouvernement.
Le PSOE a remporté les élections législatives anticipées du 28 avril en Espagne avec 28,7% des voix et 123 sièges au Congrès des députés (chambre basse), mais sans réussir à obtenir la majorité absolue (176 députés).
Les socialistes ont besoin de nouer des alliances avec d’autres partis ou de leur abstention lors du vote d’investiture pour former un gouvernement.