Equateur: le volcan Tungurahua fait trembler les maisons à Banos
Les rugissements du volcan Tungurahua, situé dans le centre andin de l’Equateur, faisaient trembler samedi les maisons de la ville touristique de Banos.
Vendredi, les autorités avaient fait évacuer environ 2.500 personnes de plusieurs villages.
Mais à Pachanillay, où 32 familles vivent au dessus d’un hameau enseveli sous les laves il y a quatre ans, les habitants ne voulaient pas partir et continuaient de travailler la terre ou de faire paître leurs bêtes.
"Ils me jettent d’ici mais qu’est-ce que je sais faire moi en ville ? C’est comme si moi je vous mettais à la montagne, à la campagne à semer des pommes de terre", déclarait l’un d’eux, Dario.
"Le Tungurahua rejette des flux si rouges qu’il éclaire le cratère la nuit, et ses rugissements font peur aux animaux qui sentent le danger, mais on ne va pas partir comme en 1999", expliquait un autre, Wilson Olivo.
Le Tungurahua semblait avoir atteint son pic de violence éruptive vendredi. Son activité "a diminué" samedi soir, a déclaré le vulcanologue de l’Institut, Sandro Vaca, relevant une réduction du rejet de cendres. Le danger pour les populations devrait donc diminuer dans les heures à venir.
Dans la ville portuaire de Guayaquil, à 280 km au sud de la capitale Quito, l’aéroport et les écoles ont été fermés, selon un responsable de la sécurité civile régionale, Yuri De Janon. Cette ville de 2,5 millions d’habitants est touchée par des pluies de cendres dues à l’éruption, qui se déroule 160 km plus à l’ouest.