"Ni démocratie, ni libéralisme, seulement la charia" et "Islamia, islamia", ont scandé les manifestants réunis sur l’emblématique place Tahrir au Caire.
Organisée à l’initiative de plusieurs groupes islamistes, dont l’"Appel salafiste" et la "Jamaa Islamia", cette manifestation exige que la charia soit constitutionnellement consacrée comme fondement de la législation égyptienne.
Les manifestants réclament le renforcement de la charia dans la future loi fondamentale, qui sera finalisée la semaine prochaine. Les principes de la charia islamique étaient déjà la source principale de la législation dans l’ancienne Constitution, suspendue par le Conseil suprême des forces armées après la chute de Hosni Moubarak.
Les manifestants font pression pour remplacer le terme "principes" par "préceptes", voire par "charia" tout court, ce que rejettent les milieux libéraux et laïques.
Cette manifestation a été boycottée par les frères musulmans, qui dominent l’assemblée forte de 100 membres chargée de rédiger la nouvelle constitution égyptienne.
La nouvelle Loi fondamentale doit être approuvée par référendum avant que de nouvelles élections législatives puissent avoir lieu, l’assemblée législative élue fin 2011-début 2012 ayant été dissoute en juin.