Alors que Paul Manafort est visé dans l’enquête sur des accusations d’ingérence russe dans le scrutin présidentiel américain, son porte-parole Jason Maloni a estimé que c’était un délit de révéler l’existence de mandats FISA (du nom de la loi sur la surveillance extérieure, ndlr) émis par la Foreign Intelligence Surveillance Court (Fisc). C’est ce tribunal chargé d’enquêter sur les affaires sensibles d’espionnage ou de terrorisme qui aurait autorisé les écoutes.
Le ministère de la Justice "devrait immédiatement lancer une enquête sur ces fuites et examiner les motivations derrière l’effort entrepris par la précédente administration pour surveiller un opposant politique", a estimé Jason Maloni.
Lundi, CNN a révélé que M. Manafort avait été l’objet d’écoutes téléphoniques entre 2014 et début 2016 puis à nouveau plus tard en 2016, jusqu’après l’élection présidentielle de novembre, en lien la deuxième fois avec l’enquête sur la possible ingérence russe dans le scrutin présidentiel.
La chaîne n’indique pas si le président américain a été enregistré ou non lors des échanges téléphoniques qu’il a vraisemblablement eus avec M. Manafort pendant cette période.
M. Manafort a dirigé la campagne du milliardaire républicain jusqu’en août 2016 avant d’être contraint de démissionner.
afp